Face à la rue, Bucarest recule sur le projet de mine d'or géante des Carpates
Après des jours de contestation, les "Indignés" ont fait céder le gouvernement. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a annoncé lundi 9 septembre qu'il retirait son soutien au projet de mine d'or de Rosia Montana. Depuis une semaine, sur la place de l'Université de Bucarest, théâtre de la révolution contre la dictature de Ceausescu il y a 24 ans, des foules s'y pressaient jour et nuit pour protester contre ce projet d'exploitation minière d'une compagnie canadienne en Transylvanie. La plus grande mine à ciel ouvert d'Europe.

Dimanche, le mouvement avait gagné les principales villes roumaines. Quelque 15 000 personnes avaient défilé aux quatre coins du pays pour demander l'abandon du projet. A Bucarest, environ 6 000 protestataires, beaucoup de jeunes, étudiants, lycéens, ingénieurs, artistes, entrepreneurs, de sensibilités très différentes, avaient pris d'assaut le centre de la capitale pour exprimer leur colère.

C'est à la fin des années 1990, que la compagnie canadienne Gabriel Resources, cotée à la Bourse de Toronto, a découvert, à Rosia Montana, petit village au coeur des Carpates, le plus gros gisement d'or en Europe. La compagnie affirme pouvoir y extraire chaque année des quantités d'or et d'argent qui dépasseraient la production de tous les pays de l'Union européenne. "Nous comptons sur une réserve de 314 tonnes d'or et de 1 480 tonnes...

Par Mirel Bran (Bucarest, correspondant) / Le 10/09/2013

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