Le Québec ferme sa seule centrale nucléaire et refuse le gaz de schiste
Le nouveau gouvernement québécois, entré en fonction mercredi, a annoncé jeudi la fermeture de l'unique centrale nucléaire de la province ainsi que le maintien du moratoire sur l'exploration et l'exploitation des controversés gaz de schiste.

La Première ministre Pauline Marois a déclaré à l'issue de son premier conseil des ministres qu'elle mettait en oeuvre "l'engagement pris lors de la campagne de procéder à la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2".

Ouverte en 1983 et arrêtée depuis fin juillet en raison d'une panne, cette centrale devait être rénovée pour poursuivre son activité. Le remplacement de son réacteur avait été évalué en 2008 à 1,9 milliard de dollars.

"Je veux que ce geste devienne un symbole pour le Québec, pour l'environnement et le bien-être des générations futures", a dit Pauline Marois lors d'une conférence de presse, précisant avoir demandé un rapport devant permettre à la fermeture de se faire "correctement".

La majeure partie de l'électricité du Québec provient des immenses barrages hydro-électriques du nord de la province, Gentilly-2 ne contribuant que pour environ 2% de la production totale.

Par ailleurs, la ministre québécoise des Ressources naturelles Martine Ouellet a affirmé que le gouvernement indépendantiste souhaitait "un moratoire complet, tant sur l'exploration que sur l'exploitation du gaz de schiste".

Face à l'indignation d'une partie de la population québécoise, le gouvernement sortant avait rendu quasi-impossible en mars 2011 de forer pour extraire ou chercher ce gaz naturel, et ce, le temps qu'un comité d'évaluation environnementale et stratégique sur le gaz de schiste enquête sur l'impact de cette industrie naissante sur le milieu naturel. Son rapport est attendu en octobre 2013.

Mais pour la ministre Ouellet, il n'y a guère de doute: "Je ne vois pas le jour où il y aura des technologies qui permettront une exploitation sécuritaire", a-t-elle affirmé aux journalistes.

AFP