Le Tarn veut être le premier département sans perturbateurs endocriniens
Les élus du Conseil départemental du Tarn se sont engagées aujourd'hui à signer une charte pour faire de leur collectivité territoriale la première en France, selon eux, sans perturbateurs endocriniens. Cette charte «villes et territoires sans perturbateurs endocriniens» élaborée par l'association Réseau Environnement Santé (RES) «nous dit attention», affirme à l'AFP le président PS du Conseil départemental Christophe Ramond.

«L'espérance de vie en France est aujourd'hui stabilisée mais il faut rester vigilants, on sait que certaines substances chimiques peuvent nuire gravement à la santé», ajoute-t-il. Après la signature de la charte, dont la date n'a pas encore été fixée, le département mettra en place un plan d'action de lutte contre les perturbateurs endocriniens. «Une partie concerne la sensibilisation de la population», explique Christophe Ramond, prenant en exemple l'utilisation «peut-être non pertinente» d'un plat en plastique dans le micro-onde ou une poêle anti-adhésive trop rayée.

En parallèle, le Conseil départemental va mener des «actions concrètes fortes», en développant notamment le bio et diminuant les produits solvants utilisés dans les cantines, précise-t-il. «On sera le premier département à s'engager dans cette démarche», se félicite-t-il, reconnaissant toutefois que «tout ne pourra pas être réglé du jour au lendemain». En janvier, le gouvernement a présenté son nouveau projet de lutte contre les perturbateurs endocriniens susceptibles d'interférer avec le système hormonal.

La liste des maux qui leur sont attribués est longue (problèmes de fertilité, croissance, comportement, origine possible de certains cancers...), alimentant l'inquiétude de la population et des ONG. L'Agence de sécurité sanitaire (Anses) doit publier d'ici 2021 une liste de perturbateurs endocriniens, classés en trois catégories, «suspecté», «présumé» et «avéré».

Par Le Figaro avec AFP (publié le 28/03/2019)
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