10 May 2013
Avignon, Marc, ouvrier, 48 ans, dont 20 chez Veolia, le premier opérateur des services de l’eau en France, a reçu une lettre de licenciement datée du 4 avril 2013. Son employeur lui reproche son "refus de mettre en œuvre les fermetures de branchements faisant suite au non-paiement de facture".
Il a été licencié début avril pour avoir refusé depuis 2006 de couper l’eau aux domiciles de personnes qu’il estimait défavorisées. Sa direction estimait de son côté qu’il s’agissait de mauvais payeurs. Le salarié licencié, qui dit ne rien regretter, a décidé d’engager une procédure devant le conseil des prud’hommes, a indiqué la CGT mercredi.
En effet, depuis 2006, le salarié récalcitrant avait fait l’objet de plusieurs rappels de consigne, et des entretiens de conciliation avec la direction avaient été organisés. "Sur sa fiche de poste, il y a cette mission – de coupure de branchements – et nous sommes une société avec des règles, on ne choisit pas les tâches qu’on a envie d’effectuer", a indiqué le responsable Véolia pour le secteur Gard-Lozère-Alpes-Provence, Bruno Challoin. Ses refus de couper l’approvisionnement en eau nuisaient à l’organisation du travail, selon Veolia, et d’autres agents devaient procéder aux coupures non effectuées.
"J’ai vu des gens qui n’avaient plus rien!"
Depuis 2006, l’employé refusait en effet de procéder aux coupures du compteur d’eau de familles qui ne s’acquittaient plus de leurs factures et qu’il jugeait défavorisées. "J’ai vu des gens qui n’avaient rien chez eux, avec des enfants, et qui me demandaient de ne pas couper l’eau, de leur laisser un peu de temps pour se retourner. Ça peut arriver à tout le monde. Il faut faire un choix, nourrir ses enfants ou payer toutes ses factures", explique Marc sur Europe 1. "Ces grosses sociétés qui empochent de l’argent et redistribuent aux actionnaires sans préserver les clients et leurs employés, c’est scandaleux", dénonce-t-il encore.
"Psychologiquement, il se refusait à couper l’eau. Il préférait négocier avec les familles, récupérait des chèques et leur conseillait de voir avec Veolia" pour épurer leurs dettes, explique le secrétaire général de la CGT du Vaucluse, Thierry Lapoirie. Selon ce responsable syndical, environ un millier de familles auraient été concernées par ces coupures non effectuées entre 2006 et 2013.
"Des mauvais payeurs"..?
Ces "coupures concernent des personnes mauvais payeurs", et non des foyers en difficultés, affirme de son côté Bruno Challoin, le responsable local de Veolia. "Les personnes défavorisées relèvent des services sociaux qui prennent en charge tout ou partie" des factures impayées comme le prévoit la loi, a-t-il ajouté.
Combien de braves mecs, combien de femmes seules avec des gosses à élever, épuisé(e)s, abruti(e)s par un boulot de fou mal payé, sont touché(e)s par des coupures qui s’éternisent? Combien doivent expliquer à leur gosses qui rentrent de l’école… "qu’il n’y a plus d’eau dans la salle de bain ni dans la cuisine, plus de WC, plus de machine à laver, etc..!" Et ça c’est pour l’eau… mais n’oublions pas que les coupures d’électricité sont encore plus nombreuses!!! Et là, la liste s’allonge: "plus d’eau… chaude, plus de lumière, plus de frigo, plus de machine à laver, plus de GSM (chargeurs…), plus de cuisinière, plus d’ordi, plus de musique, etc..!". sans oublier qu’une tranche importante de la population urbaine se chauffe également – totalement ou en partie – à l’électricité! Et puis, ce genre de situation n’arrive pas en "période faste", hein… si ils en sont là, ce n’est certainement pas parce qu’ils ont des finances florissantes!!! Bien souvent, on a déjà dû faire une croix sur bien des petits conforts, genre la voiture…
Malheureusement, ces courageux réfractaires, qui osent simplement dire "NON", ne sont pas légion, la majorité préférant obéir sagement et bêtement à ces multinationales qui font des milliards d’euro de bénéfices… Le jour où on leur demandera des comptes pour leur inhumanité, ils vous sortiront des conneries déjà entendues à l’époque des épurations post-vichy… "mais je n’ai fait que suivre les ordres, moi, môssieur!!!", "Il y a des lois, c’est pas pour les chiens…" On s’imaginerait que ce sont des salauds, des monstres ces types-là? Même pas, ce sont vos gentils voisins… ceux qui râlent quand l’essence augmente, qui râlent tous les soirs devant le JT, et qui ensuite mettent leurs pantoufles en attendant "The voice" ou le match à la tv…
J’en ai connu des vrais "salauds" – selon les "normes" de cette société – , arnaqueurs, voleurs, tricheurs and co… je m’en rappelle particulièrement d’un, "sans foi ni loi", et bien lorsqu’il avait été muté au service "récupération" d’une grosse société financière, ça n’a pas duré trois jours… il a refusé de continuer quitte à être foutu à la porte illico, ce qui arriva! Mais il m’en parlait avec fierté, lui le "salaud", le "mauvais citoyen"! "J’ai vu en trois jours assez de misères pour une vie", me disait-il, "je sortais en leur laissant des sous pour payer la facture..!" :-)
Est-ce vivre en homme ou en femme libre, digne et fier(e) de ses idées, que de rester esclaves à vie des désidérata de son employeur, de son conjoint, de son administration communale, de l’état, ou plus simplement de cette pseudo morale liée à notre éducation judéo-chrétienne à deux sous..? Quand est-ce que cette masse populaire va se décider à penser par elle-même?
Lire l'article sur le site de Page de suie (20/04/2013)
Il a été licencié début avril pour avoir refusé depuis 2006 de couper l’eau aux domiciles de personnes qu’il estimait défavorisées. Sa direction estimait de son côté qu’il s’agissait de mauvais payeurs. Le salarié licencié, qui dit ne rien regretter, a décidé d’engager une procédure devant le conseil des prud’hommes, a indiqué la CGT mercredi.
En effet, depuis 2006, le salarié récalcitrant avait fait l’objet de plusieurs rappels de consigne, et des entretiens de conciliation avec la direction avaient été organisés. "Sur sa fiche de poste, il y a cette mission – de coupure de branchements – et nous sommes une société avec des règles, on ne choisit pas les tâches qu’on a envie d’effectuer", a indiqué le responsable Véolia pour le secteur Gard-Lozère-Alpes-Provence, Bruno Challoin. Ses refus de couper l’approvisionnement en eau nuisaient à l’organisation du travail, selon Veolia, et d’autres agents devaient procéder aux coupures non effectuées.
"J’ai vu des gens qui n’avaient plus rien!"
Depuis 2006, l’employé refusait en effet de procéder aux coupures du compteur d’eau de familles qui ne s’acquittaient plus de leurs factures et qu’il jugeait défavorisées. "J’ai vu des gens qui n’avaient rien chez eux, avec des enfants, et qui me demandaient de ne pas couper l’eau, de leur laisser un peu de temps pour se retourner. Ça peut arriver à tout le monde. Il faut faire un choix, nourrir ses enfants ou payer toutes ses factures", explique Marc sur Europe 1. "Ces grosses sociétés qui empochent de l’argent et redistribuent aux actionnaires sans préserver les clients et leurs employés, c’est scandaleux", dénonce-t-il encore.
"Psychologiquement, il se refusait à couper l’eau. Il préférait négocier avec les familles, récupérait des chèques et leur conseillait de voir avec Veolia" pour épurer leurs dettes, explique le secrétaire général de la CGT du Vaucluse, Thierry Lapoirie. Selon ce responsable syndical, environ un millier de familles auraient été concernées par ces coupures non effectuées entre 2006 et 2013.
"Des mauvais payeurs"..?
Ces "coupures concernent des personnes mauvais payeurs", et non des foyers en difficultés, affirme de son côté Bruno Challoin, le responsable local de Veolia. "Les personnes défavorisées relèvent des services sociaux qui prennent en charge tout ou partie" des factures impayées comme le prévoit la loi, a-t-il ajouté.
Combien de braves mecs, combien de femmes seules avec des gosses à élever, épuisé(e)s, abruti(e)s par un boulot de fou mal payé, sont touché(e)s par des coupures qui s’éternisent? Combien doivent expliquer à leur gosses qui rentrent de l’école… "qu’il n’y a plus d’eau dans la salle de bain ni dans la cuisine, plus de WC, plus de machine à laver, etc..!" Et ça c’est pour l’eau… mais n’oublions pas que les coupures d’électricité sont encore plus nombreuses!!! Et là, la liste s’allonge: "plus d’eau… chaude, plus de lumière, plus de frigo, plus de machine à laver, plus de GSM (chargeurs…), plus de cuisinière, plus d’ordi, plus de musique, etc..!". sans oublier qu’une tranche importante de la population urbaine se chauffe également – totalement ou en partie – à l’électricité! Et puis, ce genre de situation n’arrive pas en "période faste", hein… si ils en sont là, ce n’est certainement pas parce qu’ils ont des finances florissantes!!! Bien souvent, on a déjà dû faire une croix sur bien des petits conforts, genre la voiture…
Malheureusement, ces courageux réfractaires, qui osent simplement dire "NON", ne sont pas légion, la majorité préférant obéir sagement et bêtement à ces multinationales qui font des milliards d’euro de bénéfices… Le jour où on leur demandera des comptes pour leur inhumanité, ils vous sortiront des conneries déjà entendues à l’époque des épurations post-vichy… "mais je n’ai fait que suivre les ordres, moi, môssieur!!!", "Il y a des lois, c’est pas pour les chiens…" On s’imaginerait que ce sont des salauds, des monstres ces types-là? Même pas, ce sont vos gentils voisins… ceux qui râlent quand l’essence augmente, qui râlent tous les soirs devant le JT, et qui ensuite mettent leurs pantoufles en attendant "The voice" ou le match à la tv…
J’en ai connu des vrais "salauds" – selon les "normes" de cette société – , arnaqueurs, voleurs, tricheurs and co… je m’en rappelle particulièrement d’un, "sans foi ni loi", et bien lorsqu’il avait été muté au service "récupération" d’une grosse société financière, ça n’a pas duré trois jours… il a refusé de continuer quitte à être foutu à la porte illico, ce qui arriva! Mais il m’en parlait avec fierté, lui le "salaud", le "mauvais citoyen"! "J’ai vu en trois jours assez de misères pour une vie", me disait-il, "je sortais en leur laissant des sous pour payer la facture..!" :-)
Est-ce vivre en homme ou en femme libre, digne et fier(e) de ses idées, que de rester esclaves à vie des désidérata de son employeur, de son conjoint, de son administration communale, de l’état, ou plus simplement de cette pseudo morale liée à notre éducation judéo-chrétienne à deux sous..? Quand est-ce que cette masse populaire va se décider à penser par elle-même?
Lire l'article sur le site de Page de suie (20/04/2013)