10 May 2013
Six mois après l'arrivée massive des forces de l'ordre sur le site de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, pour tenter d'évacuer les opposants au projet d'aéroport, les gendarmes s'en sont retirés samedi 20 avril, dans un geste d'apaisement. La préfecture de Loire-Atlantique a expliqué revenir à "un régime normal de présence de gendarmerie comme sur le reste du département". "On est en train de réorganiser notre dispositif, c'est-à-dire que l'on tente une configuration qui ne soit plus une présence permanente des forces de l'ordre mais des interventions au coup par coup en cas de besoin."
Au cours de la nuit, dans la plus grande discrétion, les gendarmes, qui, depuis les affrontements d'octobre, sont en moyenne 150 à 200 à se relayer sur place, ont quitté les deux points de contrôle routier sur la zone d'aménagement différé (ZAD). L'information a aussitôt été relayée sur les réseaux sociaux par les militants, installés sur place dans des cabanes, pour certains depuis plus de deux ans.
Ce retrait, dont l'objectif affiché par l'Etat est de calmer les esprits, intervient dix jours après la publication des rapports de trois commissions qui ont préconisé des études complémentaires avant le lancement des travaux de transfert de l'actuel aéroport de Nantes sur le site de Notre-Dame-des-Landes à l'horizon 2017-2018.
Lire : Notre-Dame-des-Landes : projet confirmé mais retardé
DIALOGUE AVEC L'ACIPA
Surtout, le dialogue a été renoué entre l'Acipa, principale association historique d'opposants, et la préfecture. Cette semaine, Julien Durand, porte-parole de l'Acipa, avait ainsi estimé que "les tranchées et les barricades" installées sur le site par les militants anti-aéroport "ne sont pas une solution", après de nouvelles violences lundi entre certains opposants et les forces de l'ordre. Ces violences avaient causé trois blessés parmi les forces de l'ordre, selon la gendarmerie, et un peu plus d'une quinzaine chez les opposants, selon ceux-ci.
Partisan d'une "opposition constructive", M. Durand a accusé les militants anticapitalistes d'avoir provoqué les forces de l'ordre par l'installation d'une nouvelle barricade sur la seule route encore praticable de la zone du projet, tout en regrettant la présence des forces de l'ordre sur place. Il a ensuite rencontré jeudi des représentants de la préfecture de Loire-Atlantique. Une rencontre a priori fructueuse.
RETRAIT SOUS CONDITION
Le préfet a précisé que la nouvelle configuration était soumise à des conditions comme l'absence d'obstacles à la circulation, au travail des agriculteurs et à la possibilité pour les différents experts de faire les relevés scientifiques demandés dans les rapports des commissions. "Si on n'y arrive pas, on sera malheureusement obligés de revenir à la situation antérieure", a-t-il averti.
Au cours de la nuit, dans la plus grande discrétion, les gendarmes, qui, depuis les affrontements d'octobre, sont en moyenne 150 à 200 à se relayer sur place, ont quitté les deux points de contrôle routier sur la zone d'aménagement différé (ZAD). L'information a aussitôt été relayée sur les réseaux sociaux par les militants, installés sur place dans des cabanes, pour certains depuis plus de deux ans.
Ce retrait, dont l'objectif affiché par l'Etat est de calmer les esprits, intervient dix jours après la publication des rapports de trois commissions qui ont préconisé des études complémentaires avant le lancement des travaux de transfert de l'actuel aéroport de Nantes sur le site de Notre-Dame-des-Landes à l'horizon 2017-2018.
Lire : Notre-Dame-des-Landes : projet confirmé mais retardé
DIALOGUE AVEC L'ACIPA
Surtout, le dialogue a été renoué entre l'Acipa, principale association historique d'opposants, et la préfecture. Cette semaine, Julien Durand, porte-parole de l'Acipa, avait ainsi estimé que "les tranchées et les barricades" installées sur le site par les militants anti-aéroport "ne sont pas une solution", après de nouvelles violences lundi entre certains opposants et les forces de l'ordre. Ces violences avaient causé trois blessés parmi les forces de l'ordre, selon la gendarmerie, et un peu plus d'une quinzaine chez les opposants, selon ceux-ci.
Partisan d'une "opposition constructive", M. Durand a accusé les militants anticapitalistes d'avoir provoqué les forces de l'ordre par l'installation d'une nouvelle barricade sur la seule route encore praticable de la zone du projet, tout en regrettant la présence des forces de l'ordre sur place. Il a ensuite rencontré jeudi des représentants de la préfecture de Loire-Atlantique. Une rencontre a priori fructueuse.
RETRAIT SOUS CONDITION
Le préfet a précisé que la nouvelle configuration était soumise à des conditions comme l'absence d'obstacles à la circulation, au travail des agriculteurs et à la possibilité pour les différents experts de faire les relevés scientifiques demandés dans les rapports des commissions. "Si on n'y arrive pas, on sera malheureusement obligés de revenir à la situation antérieure", a-t-il averti.
Depuis octobre et l'évacuation d'opposants à l'aéroport, entre 150 et 200 gendarmes se relayaient en permanence à deux points de contrôle routier sur la zone d'aménagement différé (ZAD), surnommée "zone à défendre" par les adversaires du projet. De leur côté, entre 100 et 300 manifestants se sont réinstallés dans des cabanes en plein milieu de la ZAD.
En juin, la préfecture doit communiquer sur les éventuels retards des travaux de construction de l'aéroport du fait des aménagements demandés par les trois rapports remis la semaine dernière au gouvernement. Le rapport principal, celui de la commission du dialogue, a réaffirmé la nécessité d'un nouvel aéroport du fait de la saturation à venir de l'actuel équipement, mais a réclamé plusieurs aménagements, notamment de réduction de l'emprise du futur aéroport et des études complémentaires destinées à apaiser le débat. L'Etat avait accordé en 2010 la concession de l'aéroport au groupe de BTP Vinci.
Lire l'article sur le site du Monde (20/04/2013)