Tortures franquistes en Espagne : un premier pas vers la justice réparatrice
Pour la première fois en Espagne, le parquet a approuvé l’ouverture d’une enquête pour tortures pendant la dictature franquiste. Une avancée historique rendue possible grâce aux associations, à l’approbation d’une nouvelle loi de mémoire et à la détermination d’une victime, Carles Vallejo, qui veut « rompre l’impunité ».

Carles Vallejo avait 20 ans lorsque les agents de la « Brigade politique et sociale » (BPS, pour ses sigles en espagnol) l’ont arrêté devant chez lui dans le quartier de Poblenou de Barcelone. C’était le 17 décembre 1970, il était près de 7h du matin et Carles se rendait au travail à l’usine Seat où il avait, dans la clandestinité, monté un syndicat avec ses collègues.

« On m’a arrêté et torturé pour lutter pour des droits qui sont aujourd’hui constitutionnels : le droit d’assemblée, de syndicat, de distribuer des tracts… », résume aujourd’hui le septuagénaire. Les premiers coups lui ont été portés dans la voiture qui le menait au commissariat de la Via Laietana 43, en plein cœur de la ville. Ils continueront pendant 21 jours...

Par Elise Gazengel (publié le 29/09/2023)
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