29 Mar 2016
C'est dans une Cour d'appel fédérale américaine que les ours polaires, et leur défenseurs, ont remporté cette victoire face à l'exploitation pétrolière.
Le scénario a tout de "L'Affaire Pélican", le goût du "thriller" en moins. Mais la conclusion n'en a été que plus belle. La Cour d'appel du Neuvième Circuit des États-Unis (regroupant les états de l'ouest du pays, en plus de l'Alaska ou d'Hawaï) a accordé près de 500.000 km2 pour la formation d'une zone protégée arctique, demandée depuis quelques temps par des climatologues et scientifiques américains. Cette décision a été finalisée le lundi 29 février 2016. Elle a, en plus, réussi à en annuler une autre, complètement opposée. Suivant un accord économique et industriel, une précédente décision de justice devait rendre accessible à l'exploitation une majeure partie de cette zone désormais protégée à une coalition de groupes industriels pétroliers et de plusieurs corporations, avec la participation du gouvernement de l'état d'Alaska. Ce projet d'exploitation allait à l'encontre de l'Endangered Species Act (loi fédérale américaine de 1973, pour la protection des espèces en danger et en voie de disparition). Il aurait sérieusement menacé la survie des ours polaires et de leur habitat. Mais les industriels pétroliers n'avaient pas établi de déclarations envers le gouvernement fédéral faisant état de la présence d'espèces protégées dans la zone : l'accord d'exploitation qui leur avait été attribué s'en est donc retrouvé... refroidi. La zone dès maintenant sous la protection de la loi américaine "est énorme, d'abord parce qu'elle couvre de larges portions de la banquise" a déclaré Holly Doremus, directrice du programme de protection de l'environnement de l'université de Berkeley, en Californie. Mais ce qui compte surtout, c'est que celle-ci "prend en compte l'habitat de résidence [là où les femelles établissent leurs tanières, pour mettre bas ; ndlr] des ours polaires, et des îles barrières pour avoir accès aux provisions de l'océan" a-t-elle ajouté. De plus, cette surface n'a pas été établie au hasard : le Service américain pour la Pêche et la Vie Sauvage y a inclus un maximum de territoires, qui devront servir de refuge naturel à ces ours suivant la progression des effets du changement climatique en Arctique. De quoi permettre à une espèce menacée de survivre aux méfaits des hommes.
Par Gouty Félix
Lire sur le site de sciencesetavenir.fr (11/03/2016)
Le scénario a tout de "L'Affaire Pélican", le goût du "thriller" en moins. Mais la conclusion n'en a été que plus belle. La Cour d'appel du Neuvième Circuit des États-Unis (regroupant les états de l'ouest du pays, en plus de l'Alaska ou d'Hawaï) a accordé près de 500.000 km2 pour la formation d'une zone protégée arctique, demandée depuis quelques temps par des climatologues et scientifiques américains. Cette décision a été finalisée le lundi 29 février 2016. Elle a, en plus, réussi à en annuler une autre, complètement opposée. Suivant un accord économique et industriel, une précédente décision de justice devait rendre accessible à l'exploitation une majeure partie de cette zone désormais protégée à une coalition de groupes industriels pétroliers et de plusieurs corporations, avec la participation du gouvernement de l'état d'Alaska. Ce projet d'exploitation allait à l'encontre de l'Endangered Species Act (loi fédérale américaine de 1973, pour la protection des espèces en danger et en voie de disparition). Il aurait sérieusement menacé la survie des ours polaires et de leur habitat. Mais les industriels pétroliers n'avaient pas établi de déclarations envers le gouvernement fédéral faisant état de la présence d'espèces protégées dans la zone : l'accord d'exploitation qui leur avait été attribué s'en est donc retrouvé... refroidi. La zone dès maintenant sous la protection de la loi américaine "est énorme, d'abord parce qu'elle couvre de larges portions de la banquise" a déclaré Holly Doremus, directrice du programme de protection de l'environnement de l'université de Berkeley, en Californie. Mais ce qui compte surtout, c'est que celle-ci "prend en compte l'habitat de résidence [là où les femelles établissent leurs tanières, pour mettre bas ; ndlr] des ours polaires, et des îles barrières pour avoir accès aux provisions de l'océan" a-t-elle ajouté. De plus, cette surface n'a pas été établie au hasard : le Service américain pour la Pêche et la Vie Sauvage y a inclus un maximum de territoires, qui devront servir de refuge naturel à ces ours suivant la progression des effets du changement climatique en Arctique. De quoi permettre à une espèce menacée de survivre aux méfaits des hommes.
Par Gouty Félix
Lire sur le site de sciencesetavenir.fr (11/03/2016)