08 Jan 2018
Peut-être faites vous partie de ceux qui ressentent le besoin de partir et de s’engager pour des causes dont vous-vous sentez réellement proche ? De plus en plus de personnes décident de partir à l’aventure et de s’investir auprès de projets qui répondent à une problématique concrète en quelque lieu du monde, aussi bien d’un point de vue humain qu’environnemental. Nous avons échangé avec l’un d’entre eux, Titou, qui a passé six mois en Inde où il a participé à un vaste projet de reforestation, Sadhana Forest.
Titou, jeune homme engagé qui a passé 6 mois en Inde au cœur d’une communauté, a voulu partager son expérience avec nous. Malgré son jeune âge, il avait cumulé pendant plusieurs années les « petits boulots » sans satisfaction personnelle et en était « arrivé à bout ». Au bord de la saturation, souhaitant ne plus avoir de supérieur hiérarchique et en finir avec un travail stressant et asservissant dont il ne percevait pas le sens, il a voulu donner un nouvel élan à son quotidien en passant à autre chose. Inspiré par les blogs et les nombreuses personnes qui vivent autrement, notamment en voyageant, il a décidé de partir à l’aventure. Sur le conseil d’une amie, il a passé 6 mois dans une communauté d’Inde, Sadhana Forest, qui se consacre à la plantation d’arbres.
Sahdana forest, un lieu unique
Sahdana forest se trouve dans le sud-est de l’Inde à proximité de Pondichéry et d’Oroville. Cette dernière est connue pour l’expérience sociale unique au monde qui y est menée. Sandana forest se présente sous forme d’un sanctuaire, au sein duquel on organise un vaste travail de reforestation et de conservation de l’eau. L’or vert et l’or bleu menacés, « les deux principales problématiques du 21ème siècle » selon Aviram Rozin, les des deux fondateurs de ce lieu exceptionnel. Avec Yorit, sa femme, il lancé le projet il y a 15 ans, en 2003.
Il faut dire que la région a énormément souffert des diverses activités humaines, d’abord la déforestation, puis l’agriculture non-durable. Avec la disparition des plus grands végétaux, les sols se sont progressivement appauvris et, l’érosion faisant, les vastes zones boisées ont finalement cédé face à la sécheresse et à la désertification. Le processus a engendré de véritable mouvements de population, des villages entiers fuyants le manque d’eau. Pourtant, explique Titou, la région abritait autrefois une forêt tropicale unique au monde, où l’on trouvait des espèces végétales et animales rares. C’est cette diversité que Sadhana forest tente de restaurer sur 70 acres, soit environ 30 hectares. La taille peut sembler « ridicule » : pourtant ce travail est essentiel pour pouvoir prolonger l’expérience à une plus grande échelle et le travail de la communauté s’ajoute à celui fait par d’autres acteurs engagés de la région.
Une communauté pour vivre autrement
Les bénévoles qui résident sur le lieu s’activent tous les jours pour redonner à la forêt locale sa splendeur et sa richesse d’autrefois. Au quotidien, il s’agit de planter des arbres et de les protéger par divers décoctions produits à partir de plantes de la région. Par ailleurs, par le biais de nombreuses techniques de rétention d’eau, on tente d’y restaurer le niveau des nappes phréatiques, un enjeu essentiel pour la résilience des populations locales. Car sans eau douce, aucune vie n’est possible. Encore moins une résilience alimentaire.
Sadhana Forest prend aujourd’hui la forme d’une communauté indépendante, où se retrouvent des bénévoles venus des quatre coins du globe. La longueur des séjours peut varier d’une personne à l’autre, certains restant plusieurs années. La seule condition pour pouvoir s’intégrer est de respecter les valeurs du projet ainsi que les autres résidents. Au total 1000 personnes séjournent pas an à Sadhana forest en moyenne, faisant du lieu l’un des plus grands projets de volontariat résidentiel au monde. Par ailleurs, le lieu accueille plusieurs milliers de visiteurs par an.
Outre la plantation de centaines d’arbres, la vie des bénévoles est également rythmée par les différentes tâches à accomplir pour assurer le fonctionnement régulier de la communauté : préparer des repas, assurer l’hygiène du village ou encore nettoyer les toilettes sèches. On y découvre une tout autre manière de vivre, à la fois concentrée sur le développement personnel de chacun et le bien être des autres. Une mise en situation radicale, loin d’une promenade touristique, dont il faut être prêt à pouvoir en assumer les responsabilités.
L’engagement pour porter un nouveau regard sur le monde
« Des Sadhana forest, il en faut partout », nous assure Titou, particulièrement enthousiasmé par l’expérience humaine qu’il vient de vivre. « J’ai expérimenté un mode de vie totalement différent de ce que l’on peut vivre ailleurs » renchérit-il, dans un projet avec « une cohérence globale ». Selon lui, Sadhana Forest est un véritable « laboratoire de recherche social, spirituel et philosophique pour essayer de trouver comment vivre en bonne intelligence avec le vivant ». Sa vision du travail et de l’engagement en a été bouleversée : « ici on travaille de bon cœur à quelque chose qu’on fait de sa propre volonté ». C’est dans ce même esprit qu’il a désormais décidé de s’engager auprès de projets où l’humain et l’environnement priment sur l’économie. Aujourd’hui, il envisage sérieusement de rejoindre une communauté en France, peut-être Eotopia. Au programme : permaculture, économie du don et simplicité volontaire !
A lire sur Mr Mondialisation (6/12/2017)
Titou, jeune homme engagé qui a passé 6 mois en Inde au cœur d’une communauté, a voulu partager son expérience avec nous. Malgré son jeune âge, il avait cumulé pendant plusieurs années les « petits boulots » sans satisfaction personnelle et en était « arrivé à bout ». Au bord de la saturation, souhaitant ne plus avoir de supérieur hiérarchique et en finir avec un travail stressant et asservissant dont il ne percevait pas le sens, il a voulu donner un nouvel élan à son quotidien en passant à autre chose. Inspiré par les blogs et les nombreuses personnes qui vivent autrement, notamment en voyageant, il a décidé de partir à l’aventure. Sur le conseil d’une amie, il a passé 6 mois dans une communauté d’Inde, Sadhana Forest, qui se consacre à la plantation d’arbres.
Sahdana forest, un lieu unique
Sahdana forest se trouve dans le sud-est de l’Inde à proximité de Pondichéry et d’Oroville. Cette dernière est connue pour l’expérience sociale unique au monde qui y est menée. Sandana forest se présente sous forme d’un sanctuaire, au sein duquel on organise un vaste travail de reforestation et de conservation de l’eau. L’or vert et l’or bleu menacés, « les deux principales problématiques du 21ème siècle » selon Aviram Rozin, les des deux fondateurs de ce lieu exceptionnel. Avec Yorit, sa femme, il lancé le projet il y a 15 ans, en 2003.
Il faut dire que la région a énormément souffert des diverses activités humaines, d’abord la déforestation, puis l’agriculture non-durable. Avec la disparition des plus grands végétaux, les sols se sont progressivement appauvris et, l’érosion faisant, les vastes zones boisées ont finalement cédé face à la sécheresse et à la désertification. Le processus a engendré de véritable mouvements de population, des villages entiers fuyants le manque d’eau. Pourtant, explique Titou, la région abritait autrefois une forêt tropicale unique au monde, où l’on trouvait des espèces végétales et animales rares. C’est cette diversité que Sadhana forest tente de restaurer sur 70 acres, soit environ 30 hectares. La taille peut sembler « ridicule » : pourtant ce travail est essentiel pour pouvoir prolonger l’expérience à une plus grande échelle et le travail de la communauté s’ajoute à celui fait par d’autres acteurs engagés de la région.
Une communauté pour vivre autrement
Les bénévoles qui résident sur le lieu s’activent tous les jours pour redonner à la forêt locale sa splendeur et sa richesse d’autrefois. Au quotidien, il s’agit de planter des arbres et de les protéger par divers décoctions produits à partir de plantes de la région. Par ailleurs, par le biais de nombreuses techniques de rétention d’eau, on tente d’y restaurer le niveau des nappes phréatiques, un enjeu essentiel pour la résilience des populations locales. Car sans eau douce, aucune vie n’est possible. Encore moins une résilience alimentaire.
Sadhana Forest prend aujourd’hui la forme d’une communauté indépendante, où se retrouvent des bénévoles venus des quatre coins du globe. La longueur des séjours peut varier d’une personne à l’autre, certains restant plusieurs années. La seule condition pour pouvoir s’intégrer est de respecter les valeurs du projet ainsi que les autres résidents. Au total 1000 personnes séjournent pas an à Sadhana forest en moyenne, faisant du lieu l’un des plus grands projets de volontariat résidentiel au monde. Par ailleurs, le lieu accueille plusieurs milliers de visiteurs par an.
Outre la plantation de centaines d’arbres, la vie des bénévoles est également rythmée par les différentes tâches à accomplir pour assurer le fonctionnement régulier de la communauté : préparer des repas, assurer l’hygiène du village ou encore nettoyer les toilettes sèches. On y découvre une tout autre manière de vivre, à la fois concentrée sur le développement personnel de chacun et le bien être des autres. Une mise en situation radicale, loin d’une promenade touristique, dont il faut être prêt à pouvoir en assumer les responsabilités.
L’engagement pour porter un nouveau regard sur le monde
« Des Sadhana forest, il en faut partout », nous assure Titou, particulièrement enthousiasmé par l’expérience humaine qu’il vient de vivre. « J’ai expérimenté un mode de vie totalement différent de ce que l’on peut vivre ailleurs » renchérit-il, dans un projet avec « une cohérence globale ». Selon lui, Sadhana Forest est un véritable « laboratoire de recherche social, spirituel et philosophique pour essayer de trouver comment vivre en bonne intelligence avec le vivant ». Sa vision du travail et de l’engagement en a été bouleversée : « ici on travaille de bon cœur à quelque chose qu’on fait de sa propre volonté ». C’est dans ce même esprit qu’il a désormais décidé de s’engager auprès de projets où l’humain et l’environnement priment sur l’économie. Aujourd’hui, il envisage sérieusement de rejoindre une communauté en France, peut-être Eotopia. Au programme : permaculture, économie du don et simplicité volontaire !
A lire sur Mr Mondialisation (6/12/2017)