Pesticide et cancer : l’OMS reconnaît enfin un lien probable !
Le 20 mars dernier, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a reconnu le caractère cancérogène « probable » ou possible » de cinq produits pesticides, dont le glyphosate, l’herbicide le plus utilisé au monde, notamment via le Roundup de Monsanto. « Généreusement » utilisé dans l’agriculture ainsi qu’en agroforesterie et par les particuliers, des pesticides (un herbicide et quatre insecticides) sont plus particulièrement dénoncés par l’IARC, le Centre International de Recherche sur le Cancer de l’OMS. Toutefois, parmi ces substances, le glyphosate remporte la « palme » avec une présence détectée à la fois dans l’air, l’eau et la nourriture.

Concrètement, l’herbicide glyphosate ainsi que les insecticides malathion et diazinon sont dorénavant considérés au niveau international comme des cancérogènes "probables chez l’homme", avec des risques de lymphones non hodgkiniens et des cancers du sang. A ces pathologies, l’IARC ajoute pour l’insecticide malathion un risque de cancer de la prostate et, pour le diazinon, de cancer du poumon. Quant aux insecticides tetrachlorvinphos et parathion, interdits ou restreints d’usage dans de nombreux pays, le Centre International de Recherche sur le Cancer de l’OMS les classe dorénavant comme des cancérogènes  »possibles ».

Globalement, si la population la plus exposée est évidemment celle vivant à proximité des zones traitées, rappelons que les pesticides, à l’instar de nombreux autres polluants, non pas de frontières, leur présence ayant déjà été révélée au sein de villes comme Paris, par des études antérieures.

Par Pascal Farcy (23/03/2015)

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