La ville de Grande-Synthe lance le minimum social garanti pour ses habitants les plus pauvres
Sans attendre la mise en place d’un éventuel revenu de base, annoncé par l’Etat, le maire écologiste de Grande-Synthe Damien Carême va faire voter le minimum social garanti, en conseil municipal, en mars. Il s’agit de donner un coup de pouce aux habitants qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Le dispositif a déjà existé, dans les années 80, à Grande-Synthe, près de Dunkerque. Aujourd’hui, Damien Carême le relance, en partant du constat que plus 17,6% de sa population vit en dessous de 855 euros par mois. Une somme qui est considérée comme le minimum vital.

Financé par des économies d'énergie

La mesure va coûter plus de 2 millions d’euros par an, mais c’est finançable assure le maire écologiste de la ville : "L'argent provient des économies d'énergie réalisées par la ville, c'est donc de la transition sociale et écologique. Sur l'éclairage public, c'est 476.000 euros, sur le réseau de chauffage urbain, c'est 250.000 euros. Et avec les revenus de la taxe professionnelle, c'est de la redistribution des richesses."

100 à 400 euros par mois

La mesure va concerner tous ceux qui sont en dessous du seuil de pauvreté, qui bénéficient déjà des minimas sociaux ou qui sont des travailleurs pauvres. En fonction des situations de chacun, ce minimum social pourra représenter de 100 à 400 euros de complément de revenus par mois. 1.500 personnes seraient concernées.

Par Matthieu Darriet (publié le 25/02/2019)
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