02 Avr 2013
Le géant suisse Novartis perd définitivement la bataille pour faire breveter son médicament anticancer. La décision de la Cour suprême indienne est un précédent qui pourrait profiter à de nombreux patients pauvres dans le monde.
Cela faisait 16 ans que l'affaire passait de tribunal en tribunal : Novartis, le géant pharmaceutique suisse, voulait que le Glivec, son médicament contre le cancer, soit effectivement protégé par brevet et ne puisse pas être distribué tel quel ou sous une forme générique à bas prix en Inde. A New Delhi, la Cour suprême vient de rejeter cette demande, mettant ainsi fin à une interminable procédure et rendant "une décision juste", selon le quotidien The Hindu.
Le journal de Madras, où la saga judiciaire avait débuté, explique que "cette décision valide l'idée que le régime des brevets perd son sens social quand un médicament est vendu à un prix inaccessible pour la grande majorité des habitants d'un pays (...). Cette décision de justice devra inciter les producteurs de médicaments brevetés à adopter une politique de protection plus souple et à fabriquer à bas prix (...). Il est en effet préoccupant qu'au moins une douzaine de traitements pharmaceutiques innovants utilisés contre le cancer, le VIH/Sida et les hépatites B et C ne soient pas accessibles même pour la classe moyenne supérieure, et complètement hors de portée des pauvres."
Bien sûr, les compagnies pharmaceutiques arguent qu'elles vont devoir essuyer de lourdes pertes financières suite à cette décision et donc réduire leur investissement en recherche et développement. Argument balayé par The Hindu, qui rappelle que les compagnies rentrent généralement dans leurs frais au bout d'un an de commercialisation rien qu'aux Etats-Unis. La décision de la Cour suprême indienne, surtout si elle est suivie dans d'autres pays du sud, pourrait donc donner un souffle d'espoir à des millions de patients dans le monde.
Lire l'article sur le Courrier International
Cela faisait 16 ans que l'affaire passait de tribunal en tribunal : Novartis, le géant pharmaceutique suisse, voulait que le Glivec, son médicament contre le cancer, soit effectivement protégé par brevet et ne puisse pas être distribué tel quel ou sous une forme générique à bas prix en Inde. A New Delhi, la Cour suprême vient de rejeter cette demande, mettant ainsi fin à une interminable procédure et rendant "une décision juste", selon le quotidien The Hindu.
Le journal de Madras, où la saga judiciaire avait débuté, explique que "cette décision valide l'idée que le régime des brevets perd son sens social quand un médicament est vendu à un prix inaccessible pour la grande majorité des habitants d'un pays (...). Cette décision de justice devra inciter les producteurs de médicaments brevetés à adopter une politique de protection plus souple et à fabriquer à bas prix (...). Il est en effet préoccupant qu'au moins une douzaine de traitements pharmaceutiques innovants utilisés contre le cancer, le VIH/Sida et les hépatites B et C ne soient pas accessibles même pour la classe moyenne supérieure, et complètement hors de portée des pauvres."
Bien sûr, les compagnies pharmaceutiques arguent qu'elles vont devoir essuyer de lourdes pertes financières suite à cette décision et donc réduire leur investissement en recherche et développement. Argument balayé par The Hindu, qui rappelle que les compagnies rentrent généralement dans leurs frais au bout d'un an de commercialisation rien qu'aux Etats-Unis. La décision de la Cour suprême indienne, surtout si elle est suivie dans d'autres pays du sud, pourrait donc donner un souffle d'espoir à des millions de patients dans le monde.
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