10 May 2013
Le président Evo Morales a annoncé mercredi l’expulsion de Bolivie de l’USAID, l’agence américaine pour le développement international, en l’accusant de conspiration et d’ingérence dans la politique intérieure bolivienne.
"Nous avons décidé d’expulser l’USAID de Bolivie. L’USAID s’en va de Bolivie", a lancé M. Morales dans un discours enflammé prononcé devant des milliers de personnes.
Il s’adressait à la foule pendant un rassemblement pour la Fête du Travail sur la place d’Armes de La Paz, devant les bâtiments des pouvoirs exécutif et législatif boliviens.
Les Etats-Unis on regretté la décision bolivienne et contesté les allégations "sans fondement" du président Morales.
"Le gouvernement américain regrette profondément la décision du gouvernement bolivien d’expulser l’agence américaine pour le développement international. Nous contestons les accusations. (...) L’objectif de l’USAID est d’aider le gouvernement bolivien et d’améliorer la vie quotidienne de la population", a déclaré le porte-parole adjoint du département d’Etat Patrick Ventrell.
L’USAID, présente en Bolivie depuis 1964, se trouve dans ce pays "pour des objectifs politiques et non pour des objectifs sociaux", a affirmé M. Morales, une des figures de la gauche radicale latino-américaine.
L’USAID et d’autres institutions liées à l’ambassade des Etats-Unis à La Paz "conspirent contre le peuple, et particulièrement contre le gouvernement national", a accusé M. Morales, qui dirige la Bolivie depuis 2006.
En 2008, pour des motifs similaires, la Bolivie avait expulsé l’ambassadeur des Etats-Unis et l’agence anti-drogue américaine DEA.
Washington avait répliqué en expulsant l’ambassadeur de Bolivie et en enlevant à La Paz des conditions douanières préférentielles.
"Plus jamais l’USAID, qui manipule, qui utilise nos frères dirigeants, qui utilise des camarades de la base en leur donnant des aumônes !", a déclaré le président bolivien.
Dans son discours, M. Morales a critiqué avec virulence le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui avait déclaré en avril, devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants, que l’Amérique latine était "l’arrière-cour" des Etats-Unis.
L’expulsion de l’USAID constitue notamment "une protestation contre ce message du chef de la diplomatie des Etats-Unis", a dit M. Morales.
"Sûrement, (les Etats-Unis) croiront toujours qu’ici on peut manipuler politiquement, économiquement", a dit le président bolivien. "Mais cela, c’était dans les temps anciens".
M. Morales a publiquement chargé le ministre bolivien des Affaires étrangères, David Choquehuanca, de communiquer à l’ambassade des Etats-Unis l’expulsion de l’USAID, "cet instrument (de Washington) qui persiste à avoir une mentalité de domination, de soumission".
Après avoir été longtemps en froid, Washington et La Paz avaient signé en 2011 un accord prévoyant la normalisation des relations bilatérales et un échange d’ambassadeurs. Mais cette tentative de rapprochement a échoué. Le domaine où les désaccords sont les plus forts est la lutte contre la drogue.
Après l’expulsion de la DEA, les Etats-Unis ont réduit leur contribution dans ce secteur à 5 millions de dollars, alors que le gouvernement bolivien a fait passer cette année le budget de la lutte contre la drogue de 26 millions à 34 millions de dollars, selon les chiffres officiels.
Lire l'article sur le site de bellaciao (2/05/2013)
"Nous avons décidé d’expulser l’USAID de Bolivie. L’USAID s’en va de Bolivie", a lancé M. Morales dans un discours enflammé prononcé devant des milliers de personnes.
Il s’adressait à la foule pendant un rassemblement pour la Fête du Travail sur la place d’Armes de La Paz, devant les bâtiments des pouvoirs exécutif et législatif boliviens.
Les Etats-Unis on regretté la décision bolivienne et contesté les allégations "sans fondement" du président Morales.
"Le gouvernement américain regrette profondément la décision du gouvernement bolivien d’expulser l’agence américaine pour le développement international. Nous contestons les accusations. (...) L’objectif de l’USAID est d’aider le gouvernement bolivien et d’améliorer la vie quotidienne de la population", a déclaré le porte-parole adjoint du département d’Etat Patrick Ventrell.
L’USAID, présente en Bolivie depuis 1964, se trouve dans ce pays "pour des objectifs politiques et non pour des objectifs sociaux", a affirmé M. Morales, une des figures de la gauche radicale latino-américaine.
L’USAID et d’autres institutions liées à l’ambassade des Etats-Unis à La Paz "conspirent contre le peuple, et particulièrement contre le gouvernement national", a accusé M. Morales, qui dirige la Bolivie depuis 2006.
En 2008, pour des motifs similaires, la Bolivie avait expulsé l’ambassadeur des Etats-Unis et l’agence anti-drogue américaine DEA.
Washington avait répliqué en expulsant l’ambassadeur de Bolivie et en enlevant à La Paz des conditions douanières préférentielles.
"Plus jamais l’USAID, qui manipule, qui utilise nos frères dirigeants, qui utilise des camarades de la base en leur donnant des aumônes !", a déclaré le président bolivien.
Dans son discours, M. Morales a critiqué avec virulence le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui avait déclaré en avril, devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants, que l’Amérique latine était "l’arrière-cour" des Etats-Unis.
L’expulsion de l’USAID constitue notamment "une protestation contre ce message du chef de la diplomatie des Etats-Unis", a dit M. Morales.
"Sûrement, (les Etats-Unis) croiront toujours qu’ici on peut manipuler politiquement, économiquement", a dit le président bolivien. "Mais cela, c’était dans les temps anciens".
M. Morales a publiquement chargé le ministre bolivien des Affaires étrangères, David Choquehuanca, de communiquer à l’ambassade des Etats-Unis l’expulsion de l’USAID, "cet instrument (de Washington) qui persiste à avoir une mentalité de domination, de soumission".
Après avoir été longtemps en froid, Washington et La Paz avaient signé en 2011 un accord prévoyant la normalisation des relations bilatérales et un échange d’ambassadeurs. Mais cette tentative de rapprochement a échoué. Le domaine où les désaccords sont les plus forts est la lutte contre la drogue.
Après l’expulsion de la DEA, les Etats-Unis ont réduit leur contribution dans ce secteur à 5 millions de dollars, alors que le gouvernement bolivien a fait passer cette année le budget de la lutte contre la drogue de 26 millions à 34 millions de dollars, selon les chiffres officiels.
Lire l'article sur le site de bellaciao (2/05/2013)