04 Mar 2013
A l’issue de plus de dix jours de manifestations dans le pays contre l’électricité hors d’accès et la corruption, le Premier ministre bulgare, Boïko Borissov, a annoncé mercredi matin au Parlement la démission de son gouvernement.
Depuis trois semaines, le peuple bulgare sort dans la rue avec une régularité qu’on ne voyait qu’en Grèce ou en Espagne. En cause, l’appauvrissement de la classe laborieuse, l’explosion du chômage, la corruption généralisé et l’augmentation abusive du prix de l’électricité – au mains de société étrangères – , réclamant un remplacement de l’élite politique par de nouveaux représentants des citoyens. Les politiques d’austérité mises en place face à la crise ont sapé les espoirs d’un meilleur avenir. La croissance marque le pas, le chômage explose, le niveau de vie baisse. Dans ce pays où la corruption est endémique, le salaire moyen est à 400 leva (200 €). La pension moyenne à environ 200 (100 €).
A Sofia, plus de 7.000 manifestants (10.000 quelques jours plus tard) portaient des banderoles comme « Les mafieux en prison » et « Ils sont nombreux, ils sont riches, ils sont insolents, mais ils ne vont plus durer ». A Varna (est), environ 20.000 manifestants ont réclamé la démission du maire Kiril Yordanov à qui ils reprochaient d’obéir à un groupe économique « qui règne en maître » et « a détruit les petites et moyennes entreprises ». Des manifestations qui ont coïncidé avec la fête nationale se sont tenues également dans la deuxième ville bulgare de Plovdiv (sud), à Roussé (nord), Blagoevgrad (sud-ouest). Ils portaient des banderoles proclamant « Unité contre le pillage » ou encore « Stop à la mafia ». Lors de manifestations de dizaines de citoyens en colère, un texte de la constitution a été brûlé. L’opposition y avait exigé la tenue d’élections anticipées, mais organisées par un gouvernement intérimaire, car elle redoutait d’éventuelles manipulations de la part du gouvernement de centre-droit au pouvoir.
Pour la troisième fois en moins de dix jours, un homme s’est immolé par le feu.
On a même pu voir – fait rarissime - des flics anti émeutes déposés leurs casques et leurs boucliers en solidarité avec les manifestants! C’est pas nos pandores fachos qui feraient ça…
Une cérémonie pour la fête nationale à Sofia en présence du président Rossen Plevneliev a été marquée par l’absence de public, la place étant barrée et protégée par des policiers antiémeutes. Le président Rossen Plevneliev, apparu devant les manifestants, a été accueilli par un concert de sifflets. Le gouvernement a du démissionné mercredi sous la pression de la rue, et le président corrompu doit former un cabinet d’experts chargé d’organiser des élections anticipées au printemps.
Lire sur le site de pagedesuie.wordpress
Depuis trois semaines, le peuple bulgare sort dans la rue avec une régularité qu’on ne voyait qu’en Grèce ou en Espagne. En cause, l’appauvrissement de la classe laborieuse, l’explosion du chômage, la corruption généralisé et l’augmentation abusive du prix de l’électricité – au mains de société étrangères – , réclamant un remplacement de l’élite politique par de nouveaux représentants des citoyens. Les politiques d’austérité mises en place face à la crise ont sapé les espoirs d’un meilleur avenir. La croissance marque le pas, le chômage explose, le niveau de vie baisse. Dans ce pays où la corruption est endémique, le salaire moyen est à 400 leva (200 €). La pension moyenne à environ 200 (100 €).
A Sofia, plus de 7.000 manifestants (10.000 quelques jours plus tard) portaient des banderoles comme « Les mafieux en prison » et « Ils sont nombreux, ils sont riches, ils sont insolents, mais ils ne vont plus durer ». A Varna (est), environ 20.000 manifestants ont réclamé la démission du maire Kiril Yordanov à qui ils reprochaient d’obéir à un groupe économique « qui règne en maître » et « a détruit les petites et moyennes entreprises ». Des manifestations qui ont coïncidé avec la fête nationale se sont tenues également dans la deuxième ville bulgare de Plovdiv (sud), à Roussé (nord), Blagoevgrad (sud-ouest). Ils portaient des banderoles proclamant « Unité contre le pillage » ou encore « Stop à la mafia ». Lors de manifestations de dizaines de citoyens en colère, un texte de la constitution a été brûlé. L’opposition y avait exigé la tenue d’élections anticipées, mais organisées par un gouvernement intérimaire, car elle redoutait d’éventuelles manipulations de la part du gouvernement de centre-droit au pouvoir.
Pour la troisième fois en moins de dix jours, un homme s’est immolé par le feu.
On a même pu voir – fait rarissime - des flics anti émeutes déposés leurs casques et leurs boucliers en solidarité avec les manifestants! C’est pas nos pandores fachos qui feraient ça…
Une cérémonie pour la fête nationale à Sofia en présence du président Rossen Plevneliev a été marquée par l’absence de public, la place étant barrée et protégée par des policiers antiémeutes. Le président Rossen Plevneliev, apparu devant les manifestants, a été accueilli par un concert de sifflets. Le gouvernement a du démissionné mercredi sous la pression de la rue, et le président corrompu doit former un cabinet d’experts chargé d’organiser des élections anticipées au printemps.
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