20 Fév 2013
Le Premier ministre bulgare, Boïko Borissov, a annoncé mercredi matin au Parlement la démission de son gouvernement, à l'issue de dix jours de manifestations dans le pays contre l'électricité chère.
Le Premier ministre bulgare Boyko Borissov © afp.
"Nous avons de la dignité et de l'honneur. C'est le peuple qui nous a confié le pouvoir, aujourd'hui nous le lui rendons", a déclaré Boïko Borissov, précisant qu'il n'entrera pas dans un gouvernement intérimaire avant les élections législatives.
Celles-ci étant normalement prévues en juillet, la démission du gouvernement ne doit les rapprocher que de quelques semaines.
"Je ne participerai pas à un gouvernement où la police bat les gens et où les menaces de protestations remplacent le débat politique", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a indiqué que la démission sera formellement déposée à midi, après une dernière réunion du gouvernement.
Il a réagi par sa démission à une aggravation de la tension, les manifestations ayant fait à Sofia 28 blessés dont cinq policiers mardi et mercredi.
Un jeune Bulgare s'est immolé par le feu mercredi matin devant la mairie à Varna (est). L'homme âgé de 36 ans a été hospitalisé dans un état critique, avec 80% de brûlures sur le corps, selon une porte-parole de l'hôpital local.
Un autre jeune Bulgare s'était immolé par le feu mardi à Veliko Tarnovo (centre), sur un passage piétonnier, avant de succomber à ses blessures. La police a affirmé qu'il souffrait de troubles psychiques.
M. Borissov n'avait réagi aux manifestations que mardi. Il avait promis une baisse de 8% des prix de l'électricité en mars et lancé une procédure de retrait de la licence d'une des sociétés étrangères de distribution d'énergie, la tchèque CEZ. Le parlement devait par ailleurs entériner mercredi un remaniement gouvernemental.
"Nous avons fait le maximum pour répondre aux protestations. Je ne peux pas regarder le Pont aux Aigles ensanglanté", a-t-il déclaré se référant au carrefour de Sofia où les heurts les plus violents se sont produits.
L'opposition avait exigé au cours des derniers jours la tenue d'élections anticipées, mais organisées par un gouvernement intérimaire, car elle redoutait d'éventuelles manipulations de la part du gouvernement de centre-droit au pouvoir.
Le taux de popularité de M. Borissov, qui était resté élevé tout le long de son mandat, avait dégringolé au cours des derniers mois, en raison de l'incapacité de nombreux ménages de payer leur facture d'électricité dans ce pays le plus pauvre de l'Union européenne.
Selon un sondage récent de Gallup, M. Borissov recueillait autant d'avis favorables que le chef de l'opposition socialiste, Serguei Stanichev (29%). Et la proportion des personnes sondées soutenant le parti gouvernemental GERB était identique à celle en faveur des socialistes (22%).
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Le Premier ministre bulgare Boyko Borissov © afp.
"Nous avons de la dignité et de l'honneur. C'est le peuple qui nous a confié le pouvoir, aujourd'hui nous le lui rendons", a déclaré Boïko Borissov, précisant qu'il n'entrera pas dans un gouvernement intérimaire avant les élections législatives.
Celles-ci étant normalement prévues en juillet, la démission du gouvernement ne doit les rapprocher que de quelques semaines.
"Je ne participerai pas à un gouvernement où la police bat les gens et où les menaces de protestations remplacent le débat politique", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a indiqué que la démission sera formellement déposée à midi, après une dernière réunion du gouvernement.
Il a réagi par sa démission à une aggravation de la tension, les manifestations ayant fait à Sofia 28 blessés dont cinq policiers mardi et mercredi.
Un jeune Bulgare s'est immolé par le feu mercredi matin devant la mairie à Varna (est). L'homme âgé de 36 ans a été hospitalisé dans un état critique, avec 80% de brûlures sur le corps, selon une porte-parole de l'hôpital local.
Un autre jeune Bulgare s'était immolé par le feu mardi à Veliko Tarnovo (centre), sur un passage piétonnier, avant de succomber à ses blessures. La police a affirmé qu'il souffrait de troubles psychiques.
M. Borissov n'avait réagi aux manifestations que mardi. Il avait promis une baisse de 8% des prix de l'électricité en mars et lancé une procédure de retrait de la licence d'une des sociétés étrangères de distribution d'énergie, la tchèque CEZ. Le parlement devait par ailleurs entériner mercredi un remaniement gouvernemental.
"Nous avons fait le maximum pour répondre aux protestations. Je ne peux pas regarder le Pont aux Aigles ensanglanté", a-t-il déclaré se référant au carrefour de Sofia où les heurts les plus violents se sont produits.
L'opposition avait exigé au cours des derniers jours la tenue d'élections anticipées, mais organisées par un gouvernement intérimaire, car elle redoutait d'éventuelles manipulations de la part du gouvernement de centre-droit au pouvoir.
Le taux de popularité de M. Borissov, qui était resté élevé tout le long de son mandat, avait dégringolé au cours des derniers mois, en raison de l'incapacité de nombreux ménages de payer leur facture d'électricité dans ce pays le plus pauvre de l'Union européenne.
Selon un sondage récent de Gallup, M. Borissov recueillait autant d'avis favorables que le chef de l'opposition socialiste, Serguei Stanichev (29%). Et la proportion des personnes sondées soutenant le parti gouvernemental GERB était identique à celle en faveur des socialistes (22%).
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