29 Juin 2023
Et si la santé passait d’abord par le fait de bénéficier de conditions de vie décentes ? C’est le pari de La Case de Santé, un centre de santé communautaire et autogéré, installé dans un quartier populaire à Toulouse.
Vous lisez le deuxième article de notre « tour de France des alternatives ». Pour ne pas rater les prochains, abonnez-vous à notre infolettre.
Toulouse, reportage
14 heures. La porte de La Case de santé s’ouvre pour une après-midi de consultations sans rendez-vous. Les six personnes qui patientaient devant rentrent à la queue leu leu. Un à un, ils passent par le petit bureau vitré de l’accueil. En fonction de leur situation, on leur propose un rendez-vous avec une ou plusieurs des trente employées de l’association : sage-femme, généraliste, psy, intervenante sociale, infirmière ou médiatrice en santé.
Amen, 50 ans, a déjà rencontré plusieurs professionnelles [1] du centre. « Ma femme a un cancer. Avec mon salaire de 250 euros en Algérie, je ne pouvais pas payer les médicaments, alors on est venu en France », raconte-t-il, la voix étranglée par l’émotion. La Case accompagne la famille d’Amen pour l’obtention d’un titre de séjour pour raison de santé. Elle ne dispose d’aucune couverture médicale mais le centre accepte tout le monde, avec ou sans carte vitale. « Ils m’aident aussi pour le logement car là on doit déménager tous les quinze jours. Et pour la scolarisation des enfants, ce sont aussi eux qui ont pris le rendez-vous. »
Favoriser l’auto-organisation
L’association se revendique de la santé communautaire. « On veut agir sur ce qui crée les inégalités sociales de santé et penser la santé de manière globale en ayant, dès la première rencontre, un regard sur les conditions de vie de la personne », résume Aurélie, coordinatrice de la Case. Elle nous reçoit dans « la grotte », une petite pièce sombre située au premier étage qui contient deux bureaux surchargés en plus du sien. Sur les 3 200 personnes qui ont passé la porte de la Case en 2021, 85 % sont précaires et 90 % sont de nationalité étrangère. L’association s’est implantée en 2006 sur la place Arnaud Bernard, un des derniers quartiers populaires du centre-ville de Toulouse, que mairie et promoteurs tentent de gentrifier. En plus du centre de santé, la Case a ouvert un pôle Santé-Droit qui propose une permanence téléphonique et des rendez-vous physiques pour les personnes migrantes demandeuses de titre de séjour pour raison de santé.
« La santé communautaire est une démarche qui essaie de ne pas être verticale, explique Virginie, qui profite d’une pause pour rejoindre la conversation. On permet à la personne d’acquérir suffisamment d’infos pour qu’elle puisse construire son parcours de soin avec nous. En tant que professionnelles, on peut avoir des idées de ce qui peut être utile mais c’est la personne concernée qui sait ce dont elle a besoin », poursuit cette médecin généraliste, qui travaille à la Case depuis douze ans.
Favoriser l’auto-organisation des usagères et des usagers, c’est justement le rôle de Fatima, qui a travaillé à l’accueil de la Case avant de devenir médiatrice de santé. Elle passe une bonne partie de son temps dans la salle d’attente. « Si je vois que plusieurs personnes ont les mêmes problématiques, je crée un atelier spécifique », explique-t-elle avec enthousiasme. Elle leur fait alors passer une porte qui ouvre sur une charmante cour intérieure aux enduits ocres faits maison. Au fond, la salle d’activité collective. Sur les murs on trouve trace des différents ateliers : groupe sur la procréation médicalement assistée (PMA), collectif des Chibanis (vieux travailleurs maghrébins), pathologies chroniques ou encore addictions pour les personnes LGBTQI+ [2].
Se retrouver entre pairs
Ghalem, un quasi-quinqua qui est venu ce jour-là pour faire renouveler son arrêt maladie, se présente comme le « cuisinier » de la Case. Il est aux fourneaux lors des repas partagés ouverts aux usagères et usagers du centre et du quartier. Ici, il vient chercher bien plus que des ordonnances. Il fait partie du « collectif des étrangers malades » qui propose entraide et informations notamment autour de l’accès aux soins pour les personnes étrangères : « On parle de ce qu’on ressent, de ce qui est dur, de ce qui nous fatigue moralement et physiquement. Ça me soulage de sortir ce qu’il y a dans mon cœur. On se dit aussi si quelqu’un a besoin d’aide. Ça remplit le rôle de la famille ».
Derrière ses lunettes aux montures imposantes, ses yeux brillent quand il raconte les luttes victorieuses menées pour obtenir des titres de séjour pour des membres du collectif. Son sourire s’élargit quand il évoque la mobilisation victorieuse contre la direction d’une structure d’accueil qui maltraitait certains d’entre eux ainsi que les employés. « Un des facteurs protecteurs contre le stress lié aux discriminations, c’est de se retrouver entre pairs et de voir que ses expériences font écho avec d’autres, dit Doum, psychologue qui travaille à mi-temps en libéral auprès de publics minorisés et notamment de personnes queers (LGBTQI). Ça permet de faire collectif, de s’organiser, de lutter et de sortir de cette posture où on subit. » Comme beaucoup d’employées de La Case, Doum est venu.e [3] ici parce que l’association défend des valeurs antiracistes et féministes et porte un projet de transformation sociale.
« Notre engagement anticapitaliste est sous-entendu, précise Samah, généraliste depuis dix ans dans ce centre. On parle d’inégalités sociales de santé car c’est le langage institutionnel, mais derrière ça il faut entendre anticapitalisme, antiracisme, anti-homophobie ». Avec ses collègues, elle ne soigne pas que des bronchites, des dépressions ou du diabète, mais aussi la résignation et l’impuissance. Toutes les personnes interrogées nous parlent des luttes auxquelles elles ont pris part. Venue initialement pour des problèmes médicaux et administratifs, Enehikane a pris goût à la politique et s’est mobilisée contre la loi Darmanin sur l’asile et l’immigration. « Chaque fois qu’il y a une réunion ou une manif, ils m’appellent et quand je peux, je viens », assure cette femme qui ne voit rien à redire au fait que le centre de santé qu’elle fréquente propose des ateliers de création de banderoles et organise des départs groupés pour se rendre aux manifestations.
Pas de chef
À la Case, la politique est partout, même dans les relations de travail. Depuis ses débuts, le centre de santé fonctionne en autogestion. Toutes les décisions importantes comme le recrutement, le niveau des salaires — de 1934 euros à 3471 euros bruts —, l’entrée en grève, les dépenses importantes ou le démarrage d’un nouveau projet sont prises par l’ensemble du collectif de travail. Ici, pas de chef pour vérifier la ponctualité ou la productivité. La responsabilité du bon fonctionnement du centre est répartie sur les trente paires d’épaules des salariées. La Case avait tenté l’égalité salariale mais en est vite revenue notamment à cause des difficultés de recrutement de médecins. « Ils sont un peu plus payés que les autres pour compenser la charge et le stress associés aux décisions qu’ils prennent et qui impliquent la vie d’une personne, justifie Doum. Qui ajoute que « rien n’est immuable, les discussions autour du salaire reviennent tous les ans ».
Personne ne songe à remettre en question l’autogestion, mais tout le monde s’accorde pour dire que c’est usant. Le mardi matin, le centre est fermé pour permettre aux employées de se réunir. Mais ça ne suffit pas. L’autogestion et le fonctionnement pluridisciplinaire demandent des ajustements permanents et des réunions s’improvisent quotidiennement, entre le fromage et le dessert ou entre deux consultations. En plus des bas salaires, ces contraintes contribuent aussi aux difficultés de recrutement auxquelles le centre fait face.
Celui-ci est dans une situation de précarité permanente. Habituellement, les centres de santé fonctionnent grâce aux prestations facturées par les professionnelles de santé. Pour financer les postes non médicaux, la Case dépend principalement d’appels à projets. En 2014, il avait fallu une mobilisation massive des usagers et des soutiens et une grève des salariées pour conserver des subventions indispensables à la survie de la structure. En 2018, le militantisme assumé de la Case lui a coûté une subvention de la préfecture. La Case médiatisait en effet l’absence d’hébergement pour des familles de personnes malades à la rue et contestait quasi systématiquement les refus de titres de séjour. « On a continué de le faire. Il vaut mieux fermer que de ne pas faire des actions parce que ça met en péril des financements », assume Samah.
Échirolles, Saint-Denis... Le modèle a essaimé
Quand elle a ouvert en 2006, La Case était bien seule et a dû aller chercher l’inspiration dans les maisons médicales en Belgique et les centres locaux de service communautaire au Québec. Aujourd’hui l’horizon semble moins chargé. Dans le sillage de La Case, d’autres centres de santé communautaires ont ouvert et se sont mis en réseau à Saint-Denis, Échirolles, Marseille, ou encore Rennes. « Il y a un début de reconnaissance de ce modèle de centre de santé communautaire, et donc une pérennisation d’une partie de nos financements, note Doum. Les institutions y voient un intérêt en termes de santé publique, mais elles ont aussi un intérêt financier. Les pathologies induites par les inégalités sociales de santé, ça coûte cher. Agir en amont, ça permet de réduire les coûts, et ça bénéficie à l’État et au système de santé. »
La Case participe à une expérimentation portée notamment par le ministère de la Santé et chargée de définir un modèle économique pour les centres de santé dits « participatifs ». Le bilan de cette expérimentation, fin 2023, sera déterminant pour l’avenir de l’association et de la santé communautaire en France.
En attendant, seul l’engagement des salariées permet de pallier le manque de moyens et d’effectifs. Si parfois elles doutent et fatiguent, elles peuvent se raccrocher à ce petit mot dessiné à la craie par une usagère et affiché sur un mur de la salle à manger qui dit : « Restez magiques. »
Par Emmanuel Daniel et Alain Pitton (publié le 13/05:2023)
A lire sur le site Reporterre
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Toulouse, reportage
14 heures. La porte de La Case de santé s’ouvre pour une après-midi de consultations sans rendez-vous. Les six personnes qui patientaient devant rentrent à la queue leu leu. Un à un, ils passent par le petit bureau vitré de l’accueil. En fonction de leur situation, on leur propose un rendez-vous avec une ou plusieurs des trente employées de l’association : sage-femme, généraliste, psy, intervenante sociale, infirmière ou médiatrice en santé.
Amen, 50 ans, a déjà rencontré plusieurs professionnelles [1] du centre. « Ma femme a un cancer. Avec mon salaire de 250 euros en Algérie, je ne pouvais pas payer les médicaments, alors on est venu en France », raconte-t-il, la voix étranglée par l’émotion. La Case accompagne la famille d’Amen pour l’obtention d’un titre de séjour pour raison de santé. Elle ne dispose d’aucune couverture médicale mais le centre accepte tout le monde, avec ou sans carte vitale. « Ils m’aident aussi pour le logement car là on doit déménager tous les quinze jours. Et pour la scolarisation des enfants, ce sont aussi eux qui ont pris le rendez-vous. »
Favoriser l’auto-organisation
L’association se revendique de la santé communautaire. « On veut agir sur ce qui crée les inégalités sociales de santé et penser la santé de manière globale en ayant, dès la première rencontre, un regard sur les conditions de vie de la personne », résume Aurélie, coordinatrice de la Case. Elle nous reçoit dans « la grotte », une petite pièce sombre située au premier étage qui contient deux bureaux surchargés en plus du sien. Sur les 3 200 personnes qui ont passé la porte de la Case en 2021, 85 % sont précaires et 90 % sont de nationalité étrangère. L’association s’est implantée en 2006 sur la place Arnaud Bernard, un des derniers quartiers populaires du centre-ville de Toulouse, que mairie et promoteurs tentent de gentrifier. En plus du centre de santé, la Case a ouvert un pôle Santé-Droit qui propose une permanence téléphonique et des rendez-vous physiques pour les personnes migrantes demandeuses de titre de séjour pour raison de santé.
« La santé communautaire est une démarche qui essaie de ne pas être verticale, explique Virginie, qui profite d’une pause pour rejoindre la conversation. On permet à la personne d’acquérir suffisamment d’infos pour qu’elle puisse construire son parcours de soin avec nous. En tant que professionnelles, on peut avoir des idées de ce qui peut être utile mais c’est la personne concernée qui sait ce dont elle a besoin », poursuit cette médecin généraliste, qui travaille à la Case depuis douze ans.
Favoriser l’auto-organisation des usagères et des usagers, c’est justement le rôle de Fatima, qui a travaillé à l’accueil de la Case avant de devenir médiatrice de santé. Elle passe une bonne partie de son temps dans la salle d’attente. « Si je vois que plusieurs personnes ont les mêmes problématiques, je crée un atelier spécifique », explique-t-elle avec enthousiasme. Elle leur fait alors passer une porte qui ouvre sur une charmante cour intérieure aux enduits ocres faits maison. Au fond, la salle d’activité collective. Sur les murs on trouve trace des différents ateliers : groupe sur la procréation médicalement assistée (PMA), collectif des Chibanis (vieux travailleurs maghrébins), pathologies chroniques ou encore addictions pour les personnes LGBTQI+ [2].
Se retrouver entre pairs
Ghalem, un quasi-quinqua qui est venu ce jour-là pour faire renouveler son arrêt maladie, se présente comme le « cuisinier » de la Case. Il est aux fourneaux lors des repas partagés ouverts aux usagères et usagers du centre et du quartier. Ici, il vient chercher bien plus que des ordonnances. Il fait partie du « collectif des étrangers malades » qui propose entraide et informations notamment autour de l’accès aux soins pour les personnes étrangères : « On parle de ce qu’on ressent, de ce qui est dur, de ce qui nous fatigue moralement et physiquement. Ça me soulage de sortir ce qu’il y a dans mon cœur. On se dit aussi si quelqu’un a besoin d’aide. Ça remplit le rôle de la famille ».
Derrière ses lunettes aux montures imposantes, ses yeux brillent quand il raconte les luttes victorieuses menées pour obtenir des titres de séjour pour des membres du collectif. Son sourire s’élargit quand il évoque la mobilisation victorieuse contre la direction d’une structure d’accueil qui maltraitait certains d’entre eux ainsi que les employés. « Un des facteurs protecteurs contre le stress lié aux discriminations, c’est de se retrouver entre pairs et de voir que ses expériences font écho avec d’autres, dit Doum, psychologue qui travaille à mi-temps en libéral auprès de publics minorisés et notamment de personnes queers (LGBTQI). Ça permet de faire collectif, de s’organiser, de lutter et de sortir de cette posture où on subit. » Comme beaucoup d’employées de La Case, Doum est venu.e [3] ici parce que l’association défend des valeurs antiracistes et féministes et porte un projet de transformation sociale.
« Notre engagement anticapitaliste est sous-entendu, précise Samah, généraliste depuis dix ans dans ce centre. On parle d’inégalités sociales de santé car c’est le langage institutionnel, mais derrière ça il faut entendre anticapitalisme, antiracisme, anti-homophobie ». Avec ses collègues, elle ne soigne pas que des bronchites, des dépressions ou du diabète, mais aussi la résignation et l’impuissance. Toutes les personnes interrogées nous parlent des luttes auxquelles elles ont pris part. Venue initialement pour des problèmes médicaux et administratifs, Enehikane a pris goût à la politique et s’est mobilisée contre la loi Darmanin sur l’asile et l’immigration. « Chaque fois qu’il y a une réunion ou une manif, ils m’appellent et quand je peux, je viens », assure cette femme qui ne voit rien à redire au fait que le centre de santé qu’elle fréquente propose des ateliers de création de banderoles et organise des départs groupés pour se rendre aux manifestations.
Pas de chef
À la Case, la politique est partout, même dans les relations de travail. Depuis ses débuts, le centre de santé fonctionne en autogestion. Toutes les décisions importantes comme le recrutement, le niveau des salaires — de 1934 euros à 3471 euros bruts —, l’entrée en grève, les dépenses importantes ou le démarrage d’un nouveau projet sont prises par l’ensemble du collectif de travail. Ici, pas de chef pour vérifier la ponctualité ou la productivité. La responsabilité du bon fonctionnement du centre est répartie sur les trente paires d’épaules des salariées. La Case avait tenté l’égalité salariale mais en est vite revenue notamment à cause des difficultés de recrutement de médecins. « Ils sont un peu plus payés que les autres pour compenser la charge et le stress associés aux décisions qu’ils prennent et qui impliquent la vie d’une personne, justifie Doum. Qui ajoute que « rien n’est immuable, les discussions autour du salaire reviennent tous les ans ».
Personne ne songe à remettre en question l’autogestion, mais tout le monde s’accorde pour dire que c’est usant. Le mardi matin, le centre est fermé pour permettre aux employées de se réunir. Mais ça ne suffit pas. L’autogestion et le fonctionnement pluridisciplinaire demandent des ajustements permanents et des réunions s’improvisent quotidiennement, entre le fromage et le dessert ou entre deux consultations. En plus des bas salaires, ces contraintes contribuent aussi aux difficultés de recrutement auxquelles le centre fait face.
Celui-ci est dans une situation de précarité permanente. Habituellement, les centres de santé fonctionnent grâce aux prestations facturées par les professionnelles de santé. Pour financer les postes non médicaux, la Case dépend principalement d’appels à projets. En 2014, il avait fallu une mobilisation massive des usagers et des soutiens et une grève des salariées pour conserver des subventions indispensables à la survie de la structure. En 2018, le militantisme assumé de la Case lui a coûté une subvention de la préfecture. La Case médiatisait en effet l’absence d’hébergement pour des familles de personnes malades à la rue et contestait quasi systématiquement les refus de titres de séjour. « On a continué de le faire. Il vaut mieux fermer que de ne pas faire des actions parce que ça met en péril des financements », assume Samah.
Échirolles, Saint-Denis... Le modèle a essaimé
Quand elle a ouvert en 2006, La Case était bien seule et a dû aller chercher l’inspiration dans les maisons médicales en Belgique et les centres locaux de service communautaire au Québec. Aujourd’hui l’horizon semble moins chargé. Dans le sillage de La Case, d’autres centres de santé communautaires ont ouvert et se sont mis en réseau à Saint-Denis, Échirolles, Marseille, ou encore Rennes. « Il y a un début de reconnaissance de ce modèle de centre de santé communautaire, et donc une pérennisation d’une partie de nos financements, note Doum. Les institutions y voient un intérêt en termes de santé publique, mais elles ont aussi un intérêt financier. Les pathologies induites par les inégalités sociales de santé, ça coûte cher. Agir en amont, ça permet de réduire les coûts, et ça bénéficie à l’État et au système de santé. »
La Case participe à une expérimentation portée notamment par le ministère de la Santé et chargée de définir un modèle économique pour les centres de santé dits « participatifs ». Le bilan de cette expérimentation, fin 2023, sera déterminant pour l’avenir de l’association et de la santé communautaire en France.
En attendant, seul l’engagement des salariées permet de pallier le manque de moyens et d’effectifs. Si parfois elles doutent et fatiguent, elles peuvent se raccrocher à ce petit mot dessiné à la craie par une usagère et affiché sur un mur de la salle à manger qui dit : « Restez magiques. »
Par Emmanuel Daniel et Alain Pitton (publié le 13/05:2023)
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