11 Avr 2019
La bonne nouvelle nous est parvenue de Colombie : suite à un combat qui a duré plus de 20 ans et grâce à l’appui de Solsoc et de son partenaire l’IPC (Institut National de Formation), Don Laureano Maria Gomez et sa famille, qui réclament la restitution de leurs terres, vont enfin voir leurs efforts récompensés.
La Colombie l’un des pays avec le taux de déplacements forcés le plus élevé au monde. Lors du conflit armé, qui a duré plus de 50 ans, quelque 8 millions d’hectares ont été accaparés illégalement (14 % du territoire), le plus souvent au bénéfice d’entreprises ou de grands propriétaires terriens.
Nous avions rencontré Don Laureano, 82 ans, en 2016 lors d’une mission parlementaire d’observation sur le terrain. Il nous avait particulièrement touché avec son histoire : Laureano est originaire de la région de Cordoba. Il s’est rendu dans le golfe d’Uraba en 1970 parce que la terre dans cette région est particulièrement fertile. Il a acheté un terrain de 47 hectares et s’y est installé avec sa femme et ses deux fils pour y travailler. En 1996, il a été victime de nombreuses attaques et menaces de la part des paramilitaires : « Nous venons ici pour acheter les terres. Donc soit tu nous les vends, soit on les achète à ta veuve ». Emu, Laureano nous raconte comment cela s’est passé: « J’ai consacré ma jeunesse à construire une ferme. Après tant d’efforts, sans aucune aide de l’État, un groupe paramilitaire a débarqué et nous a dépossédés de nos terres, balayant en quelques instants toute la peine endurée pour les mettre en valeur ».
C’est à ce moment-là que l’agriculteur a commencé un long et dur combat pour la récupération de ses terres et la reconnaissance de ses droits. Grâce à l’appui de notre partenaire l’IPC, il a suivi des formations sur les procédures juridiques et administratives à suivre et a introduit une demande de réclamation. Laureano s’est particulièrement investi dans son combat et avait même été promu vice-président de l’association Terre et Paix. « L’objectif consiste à aider les paysans qui réclament les terres qu’on leur a volées, à les soutenir et leur rendre courage, car ils se trouvent complètement désemparés et sont vraiment impatients de retourner sur leurs terres. » il nous explique.
En février 2019 la décision est tombée : après un combat qui a duré plus de 20 ans, Don Laureano récupère ses terres le 1er avril! Nous aimerions exprimer notre joie et le féliciter tant lui que l’IPC pour le travail difficile et dangereux qu’ils mènent depuis de nombreuses années pour la défense des droits des personnes qui réclament leurs terres injustement accaparées dans la région d’Uraba. La lutte continue !
A lire sur le site Solsoc
La Colombie l’un des pays avec le taux de déplacements forcés le plus élevé au monde. Lors du conflit armé, qui a duré plus de 50 ans, quelque 8 millions d’hectares ont été accaparés illégalement (14 % du territoire), le plus souvent au bénéfice d’entreprises ou de grands propriétaires terriens.
Nous avions rencontré Don Laureano, 82 ans, en 2016 lors d’une mission parlementaire d’observation sur le terrain. Il nous avait particulièrement touché avec son histoire : Laureano est originaire de la région de Cordoba. Il s’est rendu dans le golfe d’Uraba en 1970 parce que la terre dans cette région est particulièrement fertile. Il a acheté un terrain de 47 hectares et s’y est installé avec sa femme et ses deux fils pour y travailler. En 1996, il a été victime de nombreuses attaques et menaces de la part des paramilitaires : « Nous venons ici pour acheter les terres. Donc soit tu nous les vends, soit on les achète à ta veuve ». Emu, Laureano nous raconte comment cela s’est passé: « J’ai consacré ma jeunesse à construire une ferme. Après tant d’efforts, sans aucune aide de l’État, un groupe paramilitaire a débarqué et nous a dépossédés de nos terres, balayant en quelques instants toute la peine endurée pour les mettre en valeur ».
C’est à ce moment-là que l’agriculteur a commencé un long et dur combat pour la récupération de ses terres et la reconnaissance de ses droits. Grâce à l’appui de notre partenaire l’IPC, il a suivi des formations sur les procédures juridiques et administratives à suivre et a introduit une demande de réclamation. Laureano s’est particulièrement investi dans son combat et avait même été promu vice-président de l’association Terre et Paix. « L’objectif consiste à aider les paysans qui réclament les terres qu’on leur a volées, à les soutenir et leur rendre courage, car ils se trouvent complètement désemparés et sont vraiment impatients de retourner sur leurs terres. » il nous explique.
En février 2019 la décision est tombée : après un combat qui a duré plus de 20 ans, Don Laureano récupère ses terres le 1er avril! Nous aimerions exprimer notre joie et le féliciter tant lui que l’IPC pour le travail difficile et dangereux qu’ils mènent depuis de nombreuses années pour la défense des droits des personnes qui réclament leurs terres injustement accaparées dans la région d’Uraba. La lutte continue !
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