01 Juil 2024
Cette ville industrielle traditionnelle finlandaise de 110.000 personnes est un exemple en matière de durabilité, de recyclage et de mobilité douce. En 2021, elle a été élue capitale verte européenne. Et, elle ne compte pas s’arrêter là. Lahti a mis en place une centaine de mesures climatiques pour tenter d’atteindre une neutralité carbone.
Le lac Vesijärvi dépollué
La réussite la plus spectaculaire de la ville de Lahti s’étend le long de sa baie. Le Vesijärvi était le lac le plus pollué de Finlande. Aujourd’hui, les habitants peuvent à nouveau y plonger après un sauna. "C’est très agréable de se plonger dans l’eau douce. La Finlande est le pays des milliers de lacs. Nous voulons qu’ils soient tous propres et sains", s’enthousiasme Lauri, un habitué des baignades dans le Vesijärvi.
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les industries environnantes déversaient leurs déchets dans le Vesijärvi. Des algues ont commencé à proliférer. L’eau était trouble et peu oxygénée. Certaines espèces de poissons disparaissaient. Dans les années 80, un vaste projet de restauration est alors lancé pour restaurer l’ensemble du réseau alimentaire. A l’époque, c’est une première mondiale. Depuis, cette technique a été utilisée dans de nombreux lacs.
"Le nettoyage du Vesijärvi est devenu un exemple de restauration réussie. Le lac est considéré comme un exemple phare au niveau européen, même au niveau international. Nous sommes très fiers bien sûr", affirme Heikki Makinen CEO de la fondation Lac Versijarvi.
99% des déchets valorisés
Une transition écologique est alors lancée. Lahti décide de s’attaquer à la gestion de ses déchets. Un point essentiel pour une révolution verte réussie. Le tri sélectif débute en 1998. Aujourd’hui, 99% des déchets de la ville sont valorisés.
"Ces camions ont collecté les déchets ménagers de la ville et maintenant ils les déposent ici. Ensuite, derrière ces murs, les déchets sont traités. Nous séparons des déchets mixtes ce qui peut être recyclé", explique Kimmo Rinne, directeur du développement du centre de tri Salpa Kierto.
Le papier, le carton, le verre, le métal et certains plastiques sont recyclés. Les déchets organiques servent à fabriquer du compost ou du biogaz.
Les plastiques, qui ne sont pas recyclables, sont transformés copeaux et sont envoyés dans une centrale pour produire de l’électricité. "Ce que vous voyez ici, c’est le fuel solide que nous vendons à la centrale électrique. Il est composé des différents types de plastique qui ne sont pas recyclables", résume Kimmo Rinne.
Pour ce recyclage, les habitants payent une taxe de 33 euros par an.
Bus et vélos électriques
Pour réduire ses émissions, la ville de Lahti veut aussi développer la mobilité douce. Depuis trois ans, elle met à disposition du public des vélos électriques.
"Nous avons choisi des vélos électriques parce qu’ils ont beaucoup d’avantages dans ce type de paysage. Il y a beaucoup de collines à Lahti. Parfois, c’est difficile de se déplacer à vélo, donc, les vélos électriques donnent ce chouette boost", développe Aino Kulonen, coordinatrice environnementale pour la ville de Lahti.
Et, c’est un franc succès. Le nombre d’usagers augmente chaque année. A tel point que la ville a doublé le nombre de vélos disponibles. Cette mesure permettra d’augmenter le pourcentage des déplacements urbains durables.
"Pour le moment, on est à 41% de déplacements qui se font à vélo, à pied ou en transport public. Notre objectif est d’atteindre 50% d’ici 2030", détaille Aino Kulonen.
Les habitants peuvent aussi utiliser les bus électriques qui circulent dans la ville.
La neutralité carbone d’ici 2025
La neutralité carbone d’ici 2025 est une deadline rare et ambitieuse. Afin de respecter le calendrier, la ville surveille ses émissions chaque année. Elle est déjà parvenue à les réduire de 70%. Mais, parviendra-t-elle à atteindre son objectif dans les délais ?
"En fin de compte, que nous atteignions l’objectif en 2025 ou en 2027 est moins important en termes de changement climatique que le changement que Lahti a déjà amorcé avec son exemple", conclut Aino Kulonen, coordinatrice environnementale pour la ville de Lahti.
Par Alice Debatis (publié le 20/06/2024)
A lire et écouter sur le site rtbf
Le lac Vesijärvi dépollué
La réussite la plus spectaculaire de la ville de Lahti s’étend le long de sa baie. Le Vesijärvi était le lac le plus pollué de Finlande. Aujourd’hui, les habitants peuvent à nouveau y plonger après un sauna. "C’est très agréable de se plonger dans l’eau douce. La Finlande est le pays des milliers de lacs. Nous voulons qu’ils soient tous propres et sains", s’enthousiasme Lauri, un habitué des baignades dans le Vesijärvi.
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les industries environnantes déversaient leurs déchets dans le Vesijärvi. Des algues ont commencé à proliférer. L’eau était trouble et peu oxygénée. Certaines espèces de poissons disparaissaient. Dans les années 80, un vaste projet de restauration est alors lancé pour restaurer l’ensemble du réseau alimentaire. A l’époque, c’est une première mondiale. Depuis, cette technique a été utilisée dans de nombreux lacs.
"Le nettoyage du Vesijärvi est devenu un exemple de restauration réussie. Le lac est considéré comme un exemple phare au niveau européen, même au niveau international. Nous sommes très fiers bien sûr", affirme Heikki Makinen CEO de la fondation Lac Versijarvi.
99% des déchets valorisés
Une transition écologique est alors lancée. Lahti décide de s’attaquer à la gestion de ses déchets. Un point essentiel pour une révolution verte réussie. Le tri sélectif débute en 1998. Aujourd’hui, 99% des déchets de la ville sont valorisés.
"Ces camions ont collecté les déchets ménagers de la ville et maintenant ils les déposent ici. Ensuite, derrière ces murs, les déchets sont traités. Nous séparons des déchets mixtes ce qui peut être recyclé", explique Kimmo Rinne, directeur du développement du centre de tri Salpa Kierto.
Le papier, le carton, le verre, le métal et certains plastiques sont recyclés. Les déchets organiques servent à fabriquer du compost ou du biogaz.
Les plastiques, qui ne sont pas recyclables, sont transformés copeaux et sont envoyés dans une centrale pour produire de l’électricité. "Ce que vous voyez ici, c’est le fuel solide que nous vendons à la centrale électrique. Il est composé des différents types de plastique qui ne sont pas recyclables", résume Kimmo Rinne.
Pour ce recyclage, les habitants payent une taxe de 33 euros par an.
Bus et vélos électriques
Pour réduire ses émissions, la ville de Lahti veut aussi développer la mobilité douce. Depuis trois ans, elle met à disposition du public des vélos électriques.
"Nous avons choisi des vélos électriques parce qu’ils ont beaucoup d’avantages dans ce type de paysage. Il y a beaucoup de collines à Lahti. Parfois, c’est difficile de se déplacer à vélo, donc, les vélos électriques donnent ce chouette boost", développe Aino Kulonen, coordinatrice environnementale pour la ville de Lahti.
Et, c’est un franc succès. Le nombre d’usagers augmente chaque année. A tel point que la ville a doublé le nombre de vélos disponibles. Cette mesure permettra d’augmenter le pourcentage des déplacements urbains durables.
"Pour le moment, on est à 41% de déplacements qui se font à vélo, à pied ou en transport public. Notre objectif est d’atteindre 50% d’ici 2030", détaille Aino Kulonen.
Les habitants peuvent aussi utiliser les bus électriques qui circulent dans la ville.
La neutralité carbone d’ici 2025
La neutralité carbone d’ici 2025 est une deadline rare et ambitieuse. Afin de respecter le calendrier, la ville surveille ses émissions chaque année. Elle est déjà parvenue à les réduire de 70%. Mais, parviendra-t-elle à atteindre son objectif dans les délais ?
"En fin de compte, que nous atteignions l’objectif en 2025 ou en 2027 est moins important en termes de changement climatique que le changement que Lahti a déjà amorcé avec son exemple", conclut Aino Kulonen, coordinatrice environnementale pour la ville de Lahti.
Par Alice Debatis (publié le 20/06/2024)
A lire et écouter sur le site rtbf