11 Août 2013
La Cour de justice de Budapest a lourdement condamné quatre Hongrois pour avoir assassinés six Roms. Durant près de deux ans, entre 2008 et 2009, ces meurtres ont semé la panique dans la communauté tsigane.
Le tribunal de Budapest a rendu un verdict historique ce mardi en condamnant en première instance, à la réclusion criminelle à perpétuité pour six assassinats avec préméditation, trois hooligans hongrois. Un quatrième, qui conduisait la voiture lors des virées macabres, a écopé de treize ans de prison pour complicité.
Il a été révélé par l’enquête que si ce groupe avait décidé de s’en prendre spécifiquement à la communauté rom, ce serait suite à des altercations avec des tsiganes. Ils ont suivi pour chaque meurtre le même mode opératoire. Ils forçaient leurs victimes à sortir de chez eux en y mettant le feu avec un cocktail Molotov, avant de les abattre au fusil et à la grenade. En tout, neuf attaques ; aux six morts il faut ajouter cinq personnes grièvement blessées. Parmi les victimes qui n’ont pas survécu, Robika, 4 ans, et son père Robert Csorba, 27 ans.
Les autorités hongroises ont tardé à mettre les moyens nécessaires pour arrêter cette chasse aux Roms. Le pays, durement frappé par la crise économique connaissait en 2009-2010 une flambée de l’extrême droite qui a mené Viktor Orban au pouvoir. Epaulé par le FBI, Budapest a fini par mettre la main sur les meurtriers. Tous appartiennent à Debrecen, un groupe de supporters de football aux opinions racistes et fascistes clairement assumées.
Vers un 2 août journée de commémoration de l’Holocauste contre les tsiganes
« Six personnes hongroises sont mortes simplement parce qu’elles étaient Roms » a indiqué Ensemble 14, le parti d’opposition de l’ancien Premier ministre Gordon Bajnai. En Hongrie comme en Roumanie, les Roms sont considérés comme des étrangers de l’intérieur. Ce procès arrive dans un contexte d’autant plus tendu qu’est célébré en ce début août l’anniversaire du massacre de 3 000 tsiganes dans le camp d’Auschwitz-Birkenau. Drame qui a eu lieu le 2 août 1944. Le dernier meurtre commis par ces hooligans s’est déroulé le 2 août 2009. Livia Jaroka, la seule députée européenne rom de Hongrie réclame que dans toute l’Union, le 2 août soit déclaré date de commémoration de l’Holocauste contre les tsiganes.
Dès 1938 les premiers tsiganes sont enfermés dans des camps de travail, surveillés par des hommes armés jusqu’aux dents. La majeure partie des allemands d’origine tsiganes ont été envoyés au camp de concentration Auschwitz-Birkenau. Les déportés tsiganes étaient tatoués du « Z » de « Zigeuner » (« tsigane » en allemand). Les nazis les distinguaient du reste des déportés en leur faisant afficher un triangle brun ou noir sur leurs tenues. Les conditions de la déportation des tsiganes étaient inhumaines, entassés les uns sur les autres, ils souffraient de malnutrition, d’épidémie, de mauvais traitements et des expérimentations faites sur leurs corps. Le 2 août 1944, 3 000 tsiganes ont été massacrés en Allemagne dans le camp d’Auschwitz-Birkenau. 19 000 tsiganes sur les 23 000 déportés ont péri dans ce camp.
Lire sur le site de humanite.fr (05/05/2013)
Le tribunal de Budapest a rendu un verdict historique ce mardi en condamnant en première instance, à la réclusion criminelle à perpétuité pour six assassinats avec préméditation, trois hooligans hongrois. Un quatrième, qui conduisait la voiture lors des virées macabres, a écopé de treize ans de prison pour complicité.
Il a été révélé par l’enquête que si ce groupe avait décidé de s’en prendre spécifiquement à la communauté rom, ce serait suite à des altercations avec des tsiganes. Ils ont suivi pour chaque meurtre le même mode opératoire. Ils forçaient leurs victimes à sortir de chez eux en y mettant le feu avec un cocktail Molotov, avant de les abattre au fusil et à la grenade. En tout, neuf attaques ; aux six morts il faut ajouter cinq personnes grièvement blessées. Parmi les victimes qui n’ont pas survécu, Robika, 4 ans, et son père Robert Csorba, 27 ans.
Les autorités hongroises ont tardé à mettre les moyens nécessaires pour arrêter cette chasse aux Roms. Le pays, durement frappé par la crise économique connaissait en 2009-2010 une flambée de l’extrême droite qui a mené Viktor Orban au pouvoir. Epaulé par le FBI, Budapest a fini par mettre la main sur les meurtriers. Tous appartiennent à Debrecen, un groupe de supporters de football aux opinions racistes et fascistes clairement assumées.
Vers un 2 août journée de commémoration de l’Holocauste contre les tsiganes
« Six personnes hongroises sont mortes simplement parce qu’elles étaient Roms » a indiqué Ensemble 14, le parti d’opposition de l’ancien Premier ministre Gordon Bajnai. En Hongrie comme en Roumanie, les Roms sont considérés comme des étrangers de l’intérieur. Ce procès arrive dans un contexte d’autant plus tendu qu’est célébré en ce début août l’anniversaire du massacre de 3 000 tsiganes dans le camp d’Auschwitz-Birkenau. Drame qui a eu lieu le 2 août 1944. Le dernier meurtre commis par ces hooligans s’est déroulé le 2 août 2009. Livia Jaroka, la seule députée européenne rom de Hongrie réclame que dans toute l’Union, le 2 août soit déclaré date de commémoration de l’Holocauste contre les tsiganes.
Dès 1938 les premiers tsiganes sont enfermés dans des camps de travail, surveillés par des hommes armés jusqu’aux dents. La majeure partie des allemands d’origine tsiganes ont été envoyés au camp de concentration Auschwitz-Birkenau. Les déportés tsiganes étaient tatoués du « Z » de « Zigeuner » (« tsigane » en allemand). Les nazis les distinguaient du reste des déportés en leur faisant afficher un triangle brun ou noir sur leurs tenues. Les conditions de la déportation des tsiganes étaient inhumaines, entassés les uns sur les autres, ils souffraient de malnutrition, d’épidémie, de mauvais traitements et des expérimentations faites sur leurs corps. Le 2 août 1944, 3 000 tsiganes ont été massacrés en Allemagne dans le camp d’Auschwitz-Birkenau. 19 000 tsiganes sur les 23 000 déportés ont péri dans ce camp.
Lire sur le site de humanite.fr (05/05/2013)