06 May 2016
La Cour de cassation italienne a estimé que voler de la nourriture pour un faible montant quand on a faim n'est pas un délit, et a acquitté un sans-abri, rapporte mardi la presse italienne.
Un homme âgé d'une trentaine d'années, avait tenté de voler en 2011 des saucisses et deux morceaux de fromage pour un montant total de 4,07 euros dans un supermarché de Gênes, écrit le Corriere della Sera.
Repéré par un client qui a alerté les gardiens, il a écopé de six mois de prison et d'une amende, virtuelle vu ses conditions très précaires, de 100 euros.
Le parquet a fait appel, demandant une peine plus légère car le jeune homme n'avait pas en fait volé la nourriture mais seulement tenté de le faire. La Cour de cassation l'a finalement acquitté.
"Les conditions de l'accusé et les circonstances dans lesquelles il a pris les aliments démontrent qu'il a pris ce peu de nourriture pour faire face à une exigence immédiate (...) et comme on ne peut vivre à moins de s'alimenter, il a donc agi en état de nécessité", a justifié la juridiction suprême italienne, selon le Corriere.
Le journal relève également l'ironie de la situation judiciaire en Italie, où une tentative de vol portant sur 4,07 euros a dû passer trois degrés de justice - première instance, appel et cassation -, avec tous les frais que cela engendre, avant de mettre un point final à l'affaire.
Par la rédaction de Le Vif
Lire sur le site www.levif.be (03/05/2016)
Un homme âgé d'une trentaine d'années, avait tenté de voler en 2011 des saucisses et deux morceaux de fromage pour un montant total de 4,07 euros dans un supermarché de Gênes, écrit le Corriere della Sera.
Repéré par un client qui a alerté les gardiens, il a écopé de six mois de prison et d'une amende, virtuelle vu ses conditions très précaires, de 100 euros.
Le parquet a fait appel, demandant une peine plus légère car le jeune homme n'avait pas en fait volé la nourriture mais seulement tenté de le faire. La Cour de cassation l'a finalement acquitté.
"Les conditions de l'accusé et les circonstances dans lesquelles il a pris les aliments démontrent qu'il a pris ce peu de nourriture pour faire face à une exigence immédiate (...) et comme on ne peut vivre à moins de s'alimenter, il a donc agi en état de nécessité", a justifié la juridiction suprême italienne, selon le Corriere.
Le journal relève également l'ironie de la situation judiciaire en Italie, où une tentative de vol portant sur 4,07 euros a dû passer trois degrés de justice - première instance, appel et cassation -, avec tous les frais que cela engendre, avant de mettre un point final à l'affaire.
Par la rédaction de Le Vif
Lire sur le site www.levif.be (03/05/2016)