Le syndicaliste Christian Porta blanchi par l’inspection du travail


Le 22 avril, l’inspection du travail a refusé à InVivo, géant industriel de l’agroalimentaire, le droit de licencier Christian Porta, d’après le Républicain lorrain qui relaie ces informations. Salarié de la boulangerie Neuhauser (qui appartient à InVivo), à Folschviller, et syndicaliste à la CGT, Christian Porta est en conflit ouvert depuis des mois avec son employeur, comme vous le racontait Reporterre début avril.

Le groupe industriel a interdit à Christian Porta l’accès à son usine le 7 février dernier, et a enclenché une procédure de licenciement au motif d’un « harcèlement moral » qu’aurait exercé le syndicaliste sur les cadres de l’entreprise. La direction lui reproche notamment des « commentaires dégradants, insultes et comportements intimidants ».

    « C’est bien le syndicaliste qui est visé »

Le syndicaliste s’en défend et assure de son côté n’agir que dans le cadre de son mandat de délégué du personnel, alors que les conflits sociaux se sont enchaînés à l’usine Neuhauser, autour des conditions de travail et des menaces de licenciements ces dernières années. Lors d’un récent rassemblement, Christian Porta avait reçu le soutien de nombreuses ONG, dont des associations écolos, notamment Greenpeace qui avait elle-même été attaquée en justice par InVivo pour avoir dénoncé leur commercialisation de pesticides.

Cette décision de l’inspection du travail « démonte point par point les dires de la direction. Cela confirme que c’est bien le syndicaliste qui est visé, et non le salarié », a réagi Christian Porta au Républicain lorrain. La direction de InVivo, de son côté, a fait savoir qu’elle allait tout de même poursuivre sa procédure et envoyer une lettre de licenciement au salarié dans les prochains jours, « avec effet immédiat ». « Nous irons nous expliquer jusque devant le juge s’il le faut », assure dans le journal local Sébastien Graff, DRH de InVivo.

Source : Reporterre