08 Juil 2013
"En tant que chef de l'Etat et du gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela, j'ai décidé d'offrir l'asile humanitaire au jeune Snowden", a déclaré M. Maduro.
Edward Snowden retrouvait quelque espoir samedi de trouver un pays d'accueil après que le Venezuela et le Nicaragua eurent affirmé être prêts à accorder l'asile à l'ex-consultant de la NSA, bloqué depuis 14 jours dans la zone de transit de l'aéroport Moscou-Cheremetievo.
Au moment où la situation de l'informaticien américain recherché pour espionnage par Washington semblait s'enliser près de deux semaines après son départ de Hong Kong, les présidents du Venezuela, Nicolas Maduro, et du Nicaragua, Daniel Ortega, ont annoncé vendredi qu'ils pourraient l'accueillir.
M. Maduro, héritier politique du défunt Hugo Chavez, grand contempteur des Etats-Unis, a affirmé au cours d'une célébration de l'indépendance du Venezuela qu'il accordait "l'asile humanitaire au jeune Snowden pour le protéger de la persécution de l'empire le plus puissant du monde, qui s'est déchaînée sur lui".
M. Ortega a pour sa part dit que si les circonstances le permettaient, son pays recevrait Snowden "avec grand plaisir" et lui donnerait l'asile.
Ces rebondissements devraient redonner de l'espoir au jeune homme, un ex-consultant de l'Agence de la sécurité nationale américaine (NSA), à l'origine de révélations fracassantes sur un programme américain secret de surveillance des communications mondiales.
Il avait déposé en début de semaine des demandes d'asile dans 21 pays mais voyait ses options se réduire comme peau de chagrin avec les refus successifs de nombreuses capitales.
Signe que la situation semblait désespérée, le site WikiLeaks a annoncé vendredi, avant les déclarations des chefs d'Etat vénézuélien et nicaraguayen, que Snowden avait demandé l'asile auprès de six autres pays, sans toutefois préciser lesquels, "de crainte
d'une tentative d'ingérence de la part des Etats-Unis".
Les offres des deux pays d'Amérique latine devraient aussi soulager les autorités russes, confrontées à une situation de plus en plus embarrassante et réticentes à gâcher leurs relations déjà tendues avec Washington pour une telle affaire.
"Un asile pour Snowden au Venezuela serait la meilleure solution. Ce pays a un sérieux conflit avec les Etats-Unis. Cela ne pourra pas être pire. Il ne peut pas vivre éternellement à Cheremetievo", a estimé samedi sur son compte Twitter Alexeï Pouchkov, le chef de la commission des Affaires étrangères à la Douma (chambre basse du Parlement russe).
"La Russie n'est pas contente qu'il soit là. Si elle avait voulu lui accorder l'asile, elle l'aurait fait immédiatement", a commenté Maria Lipman, de l'antenne moscovite du Centre Carnegie.
L'analyste a souligné que M. Poutine, un ancien espion du KGB, ne devait pas avoir beaucoup d'estime pour le fugitif, même s'il a catégoriquement exclu de l'extrader vers les Etats-Unis. "Poutine ne voudrait pas aider quelqu'un qui dévoile des secrets d'Etat", a-t-elle déclaré.
"Nous ne tirons aucun intérêt de lui, nous aimerions qu'il s'en aille quelque part", a estimé de son côté Alexandre Konovalov, expert de l'Institut des évaluations stratégiques.
Toutefois, de nombreuses incertitudes demeurent sur la façon dont le jeune homme de 30 ans, dont le passeport a été annulé par Washington, pourrait rejoindre un pays d'accueil, sans être intercepté par les Américains.
Le fugitif a été au coeur d'un scandale diplomatique en début de semaine, quand l'avion du président Evo Morales, de retour de Moscou, a été contraint à une escale forcée à Vienne, après que plusieurs pays européens, le soupçonnant de ramener Snowden avec lui, eurent refusé le survol de leur espace aérien.
Le chef de l'Etat bolivien a accusé Washington d'avoir fait pression sur la France, l'Espagne, le Portugal et l'Italie pour qu'ils interdisent ce survol.
La Bolivie, soutenue par certains de ses alliés traditionnels (Equateur, Surinam, Argentine, Uruguay, Venezuela), a par ailleurs estimé que "l'offense" subie par Morales en Europe n'était pas seulement un affront personnel mais constituait une agression envers toute l'Amérique Latine.
Lire l'article sur le site de: La Libre (6/07/2013)
Edward Snowden retrouvait quelque espoir samedi de trouver un pays d'accueil après que le Venezuela et le Nicaragua eurent affirmé être prêts à accorder l'asile à l'ex-consultant de la NSA, bloqué depuis 14 jours dans la zone de transit de l'aéroport Moscou-Cheremetievo.
Au moment où la situation de l'informaticien américain recherché pour espionnage par Washington semblait s'enliser près de deux semaines après son départ de Hong Kong, les présidents du Venezuela, Nicolas Maduro, et du Nicaragua, Daniel Ortega, ont annoncé vendredi qu'ils pourraient l'accueillir.
M. Maduro, héritier politique du défunt Hugo Chavez, grand contempteur des Etats-Unis, a affirmé au cours d'une célébration de l'indépendance du Venezuela qu'il accordait "l'asile humanitaire au jeune Snowden pour le protéger de la persécution de l'empire le plus puissant du monde, qui s'est déchaînée sur lui".
M. Ortega a pour sa part dit que si les circonstances le permettaient, son pays recevrait Snowden "avec grand plaisir" et lui donnerait l'asile.
Ces rebondissements devraient redonner de l'espoir au jeune homme, un ex-consultant de l'Agence de la sécurité nationale américaine (NSA), à l'origine de révélations fracassantes sur un programme américain secret de surveillance des communications mondiales.
Il avait déposé en début de semaine des demandes d'asile dans 21 pays mais voyait ses options se réduire comme peau de chagrin avec les refus successifs de nombreuses capitales.
Signe que la situation semblait désespérée, le site WikiLeaks a annoncé vendredi, avant les déclarations des chefs d'Etat vénézuélien et nicaraguayen, que Snowden avait demandé l'asile auprès de six autres pays, sans toutefois préciser lesquels, "de crainte
d'une tentative d'ingérence de la part des Etats-Unis".
Les offres des deux pays d'Amérique latine devraient aussi soulager les autorités russes, confrontées à une situation de plus en plus embarrassante et réticentes à gâcher leurs relations déjà tendues avec Washington pour une telle affaire.
"Un asile pour Snowden au Venezuela serait la meilleure solution. Ce pays a un sérieux conflit avec les Etats-Unis. Cela ne pourra pas être pire. Il ne peut pas vivre éternellement à Cheremetievo", a estimé samedi sur son compte Twitter Alexeï Pouchkov, le chef de la commission des Affaires étrangères à la Douma (chambre basse du Parlement russe).
"La Russie n'est pas contente qu'il soit là. Si elle avait voulu lui accorder l'asile, elle l'aurait fait immédiatement", a commenté Maria Lipman, de l'antenne moscovite du Centre Carnegie.
L'analyste a souligné que M. Poutine, un ancien espion du KGB, ne devait pas avoir beaucoup d'estime pour le fugitif, même s'il a catégoriquement exclu de l'extrader vers les Etats-Unis. "Poutine ne voudrait pas aider quelqu'un qui dévoile des secrets d'Etat", a-t-elle déclaré.
"Nous ne tirons aucun intérêt de lui, nous aimerions qu'il s'en aille quelque part", a estimé de son côté Alexandre Konovalov, expert de l'Institut des évaluations stratégiques.
Toutefois, de nombreuses incertitudes demeurent sur la façon dont le jeune homme de 30 ans, dont le passeport a été annulé par Washington, pourrait rejoindre un pays d'accueil, sans être intercepté par les Américains.
Le fugitif a été au coeur d'un scandale diplomatique en début de semaine, quand l'avion du président Evo Morales, de retour de Moscou, a été contraint à une escale forcée à Vienne, après que plusieurs pays européens, le soupçonnant de ramener Snowden avec lui, eurent refusé le survol de leur espace aérien.
Le chef de l'Etat bolivien a accusé Washington d'avoir fait pression sur la France, l'Espagne, le Portugal et l'Italie pour qu'ils interdisent ce survol.
La Bolivie, soutenue par certains de ses alliés traditionnels (Equateur, Surinam, Argentine, Uruguay, Venezuela), a par ailleurs estimé que "l'offense" subie par Morales en Europe n'était pas seulement un affront personnel mais constituait une agression envers toute l'Amérique Latine.
Lire l'article sur le site de: La Libre (6/07/2013)