02 Fév 2016
La Cour constitutionnelle du Zimbabwe a interdit mercredi 20 janvier 2016 le mariage des mineurs, afin de réduire le nombre d'unions forcées. Les défenseurs des droits humains espèrent que cet exemple pourrait faire tâche d’huile dans toute l’Afrique.
"Personne au Zimbabwe ne pourra se marier y compris sous le régime de la loi coutumière ou sous couvert d'un rite religieux avant d'avoir atteint l'âge de 18 ans". C'est ce qu'ont décidé les neuf membres de la Cour constitutionnelle, le 20 janvier 2026.
Cette décision survient alors que l'âge légal du consentement pour avoir des relations sexuelles est de 16 ans au Zimbabwe..
"Ce jugement offre une réelle protection aux enfants et aux femmes qui sont les victimes malheureuses de mariages forcés", a affirmé à l'AFP Tendai Biti, l'avocat de Loveness Mudzuru et Ruvimbo Tsopodzi, deux femmes qui avaient saisi la Cour constitutionnelle sur cette question.
Ses deux clientes ont raconté les terribles épreuves qu'elles ont endurées à cause de ces pratiques et notamment l'impossibilité de poursuivre des études, une fois le mariage conclu.
"Il incombe maintenant aux législateurs de dire quelles seront les peines encourues par ceux qui se marient (avant 18 ans) ou qui forcent un enfant à se marier", estime M. Biti.
Tendai Biti, qui est un ancien leader d'opposition et ministre des Finances dans le gouvernement d'union du Zimbabwe entre 2009 et 2013 veut croire que cette décision porte "un coup décisif à l'exploitation des enfants via les mariages forcés".
Le Forum des droits de l'Homme du Zimbabwe, une ONG locale, s'est également réjoui de cette décision. "Le Forum a toujours maintenu que les mariages d'enfants, qu'ils soient pour des motifs religieux ou non, sont une violation des droits des enfants", a indiqué l'association.
Une décision pour tout le continent
"Cette décision progressiste est une preuve que la Cour constitutionnelle du Zimbabwe est en train de construire une jurisprudence qui pourra être utilisée par la justice et qui pourra aider les campagnes contre les mariages d'enfants dans toute l'Afrique", a estimé de son côté le groupe d'avocats Veritas qui soutenait l'action en justice des deux plaignantes.
Fin novembre, l'Unicef avait averti que le nombre de mariages forcés risquait de passer de 125 millions à 310 millions en Afrique d'ici 2050, si aucune mesure n'était prise.
La Mauritanie, le Niger, le Tchad et la Centrafrique sont les pays africains où le taux de mariages forcés est le plus élevé, tandis que le Nigeria, avec 23 millions d'enfants mariées, est le pays où ces unions sont les plus nombreuses.
Lire sur TV5 Monde (26/01/16)
"Personne au Zimbabwe ne pourra se marier y compris sous le régime de la loi coutumière ou sous couvert d'un rite religieux avant d'avoir atteint l'âge de 18 ans". C'est ce qu'ont décidé les neuf membres de la Cour constitutionnelle, le 20 janvier 2026.
Cette décision survient alors que l'âge légal du consentement pour avoir des relations sexuelles est de 16 ans au Zimbabwe..
"Ce jugement offre une réelle protection aux enfants et aux femmes qui sont les victimes malheureuses de mariages forcés", a affirmé à l'AFP Tendai Biti, l'avocat de Loveness Mudzuru et Ruvimbo Tsopodzi, deux femmes qui avaient saisi la Cour constitutionnelle sur cette question.
Ses deux clientes ont raconté les terribles épreuves qu'elles ont endurées à cause de ces pratiques et notamment l'impossibilité de poursuivre des études, une fois le mariage conclu.
"Il incombe maintenant aux législateurs de dire quelles seront les peines encourues par ceux qui se marient (avant 18 ans) ou qui forcent un enfant à se marier", estime M. Biti.
Tendai Biti, qui est un ancien leader d'opposition et ministre des Finances dans le gouvernement d'union du Zimbabwe entre 2009 et 2013 veut croire que cette décision porte "un coup décisif à l'exploitation des enfants via les mariages forcés".
Le Forum des droits de l'Homme du Zimbabwe, une ONG locale, s'est également réjoui de cette décision. "Le Forum a toujours maintenu que les mariages d'enfants, qu'ils soient pour des motifs religieux ou non, sont une violation des droits des enfants", a indiqué l'association.
Une décision pour tout le continent
"Cette décision progressiste est une preuve que la Cour constitutionnelle du Zimbabwe est en train de construire une jurisprudence qui pourra être utilisée par la justice et qui pourra aider les campagnes contre les mariages d'enfants dans toute l'Afrique", a estimé de son côté le groupe d'avocats Veritas qui soutenait l'action en justice des deux plaignantes.
Fin novembre, l'Unicef avait averti que le nombre de mariages forcés risquait de passer de 125 millions à 310 millions en Afrique d'ici 2050, si aucune mesure n'était prise.
La Mauritanie, le Niger, le Tchad et la Centrafrique sont les pays africains où le taux de mariages forcés est le plus élevé, tandis que le Nigeria, avec 23 millions d'enfants mariées, est le pays où ces unions sont les plus nombreuses.
Lire sur TV5 Monde (26/01/16)