17 Avr 2014
Qui peut encore croire à l'efficacité des privatisations ? En Espagne, un rapport de la Cour des Comptes révèle que la gestion publique des services d'utilité publique locaux est plus efficace et moins chère que la gestion sous-traitée au secteur privé.
Un rapport évoqué à la fin de l'année dernière par l'agence de presse espagnole EFE analyse la prestation de services de nettoiement urbain et de collecte des déchets, sous gestion municipale et à la charge d'entreprises concessionnaires, en 2011.
Le nettoiement urbain 71 % plus cher avec le privé !
Dans ses conclusions, il souligne que le coût moyen du nettoiement urbain s'élève à 18,01 € par habitant. Toutefois, cette valeur descend à 16,23 €, quand le service est assuré directement par les municipalités, et s'élève à 27,83 €, soit 71 % plus cher, quand il est livré par une entreprise bénéficiant d'une concession, d'un contrat par les collectivités locales.
Selon le document élaboré par la Cour des Comptes, plus de 80 % des services de nettoiement urbain étaient gérés directement par les communes en 2011, toutefois ce pourcentage diminue sensiblement dans le cas des grandes villes.
Et ce sont aussi dans les plus grands centres urbains que le coût moyen du serivce atteint les valeurs les plus élevées, pouvant monter jusqu'à 32,19 € par habitant, quand il s'agit d'une concession privée, ou 19,07 € par une gestion publique.
Mais la gestion publique n'est pas seulement moins chère, elle est aussi de meilleure qualité, peut-on déduire du rapport, selon quoi le prix plus élevé du privé ne se traduit pas dans les indices de qualité du service.
Au contraire, tandis que dans les petites localités le service municipal garantit en moyenne le maintien de 36 poubelles pour 100 habitants, cette proportion tombe à 6 pour 100 quand le service est privatisé.
Pour ce qui est des grandes villes, l'étude évoque le fait que ce rapport se stabilise autour d'1 poubelle pour 100 habitants, que la gestion soit privée ou publique.
Collecte des déchets : même constat
Concernant la collecte des déchets urbains, le coût moyen par habitant s'élève à 48,76 €, et il se révèle que c'est de nouveau la gestion publique qui est la plus économe pour le contribuble, avec une valeur moyenne de 42,55 € par habitants contre 53,90 € pour le service privatisé.
Les économies d'échelle se vérifient aussi dans ce cas, c'est-à-dire que plus grande est la ville et moins chère se révèle le service. Ainsi, tandis que le coût moyen du service public dans les grandes villes chute à 37,54 €, l'offre privée se chiffre à 52,33 €.
Ces différences significatives, désormais prouvées officiellement par la Cour des comptes d'Espagne, ont déjà conduit plusieurs municipalités importantes, c'est le cas de la ville de Leon, au Nord-ouest, à remunicipaliser la prestation du nettoiement urbain et de la récolte des déchets, ayant permis des économies chiffrées à 8 millions d'€.
Lire sur le site du PCF
Un rapport évoqué à la fin de l'année dernière par l'agence de presse espagnole EFE analyse la prestation de services de nettoiement urbain et de collecte des déchets, sous gestion municipale et à la charge d'entreprises concessionnaires, en 2011.
Le nettoiement urbain 71 % plus cher avec le privé !
Dans ses conclusions, il souligne que le coût moyen du nettoiement urbain s'élève à 18,01 € par habitant. Toutefois, cette valeur descend à 16,23 €, quand le service est assuré directement par les municipalités, et s'élève à 27,83 €, soit 71 % plus cher, quand il est livré par une entreprise bénéficiant d'une concession, d'un contrat par les collectivités locales.
Selon le document élaboré par la Cour des Comptes, plus de 80 % des services de nettoiement urbain étaient gérés directement par les communes en 2011, toutefois ce pourcentage diminue sensiblement dans le cas des grandes villes.
Et ce sont aussi dans les plus grands centres urbains que le coût moyen du serivce atteint les valeurs les plus élevées, pouvant monter jusqu'à 32,19 € par habitant, quand il s'agit d'une concession privée, ou 19,07 € par une gestion publique.
Mais la gestion publique n'est pas seulement moins chère, elle est aussi de meilleure qualité, peut-on déduire du rapport, selon quoi le prix plus élevé du privé ne se traduit pas dans les indices de qualité du service.
Au contraire, tandis que dans les petites localités le service municipal garantit en moyenne le maintien de 36 poubelles pour 100 habitants, cette proportion tombe à 6 pour 100 quand le service est privatisé.
Pour ce qui est des grandes villes, l'étude évoque le fait que ce rapport se stabilise autour d'1 poubelle pour 100 habitants, que la gestion soit privée ou publique.
Collecte des déchets : même constat
Concernant la collecte des déchets urbains, le coût moyen par habitant s'élève à 48,76 €, et il se révèle que c'est de nouveau la gestion publique qui est la plus économe pour le contribuble, avec une valeur moyenne de 42,55 € par habitants contre 53,90 € pour le service privatisé.
Les économies d'échelle se vérifient aussi dans ce cas, c'est-à-dire que plus grande est la ville et moins chère se révèle le service. Ainsi, tandis que le coût moyen du service public dans les grandes villes chute à 37,54 €, l'offre privée se chiffre à 52,33 €.
Ces différences significatives, désormais prouvées officiellement par la Cour des comptes d'Espagne, ont déjà conduit plusieurs municipalités importantes, c'est le cas de la ville de Leon, au Nord-ouest, à remunicipaliser la prestation du nettoiement urbain et de la récolte des déchets, ayant permis des économies chiffrées à 8 millions d'€.
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