01 Mar 2020
Le gouvernement conservateur britannique a annoncé mercredi 29 janvier la nationalisation de lignes ferroviaires dans le nord de l'Angleterre, qui étaient gérées par l'opérateur privé Northern et souffrent de nombreux dysfonctionnements.
Le ministère des Transports va retirer à Northern l'exploitation de ces lignes ferroviaires qui passeront entre les mains des pouvoirs publics le 1er mars.
Il s'agira de la seconde nationalisation de lignes ferroviaires en l'espace de deux ans pour un gouvernement conservateur après celle des lignes dans l'est de l'Angleterre en 2018 avec la fin du contrat d'exploitation de Virgin Trains East Coast.
Service « cauchemardesque »
Le ministère explique qu'il entend assurer une transition en douceur après Northern et restaurer la fiabilité de ses lignes pour les voyageurs.
Grant Shapps, ministre des Transports, avait qualifié début janvier le service sur ses lignes de « vraiment mauvais » et de « cauchemardesque » depuis 2016, date à laquelle Northern s'était vu confier cette franchise.
Northern, opérateur privé dont le propriétaire est l'allemand Arriva lui-même filiale de Deutsche Bahn, détenait la concession de ses lignes jusqu'en 2025.
Dans un communiqué, Arriva a dit « comprendre » la décision du gouvernement, attribuant les problèmes sur ces lignes à des « facteurs externes » comme la vétusté des infrastructures et les grèves.
Retards et annulations
Ce réseau très fréquenté du nord de l'Angleterre qui relie des grandes villes comme Manchester, Leeds, Liverpool et Newcastle, souffre de retards et d'annulations en série, particulièrement depuis la mise en place de nouveaux horaires en mai 2018.
Les syndicats ont immédiatement salué la décision du gouvernement, à l'image de l'organisation représentant les conducteurs de train, l'ASLEF, qui appelle les pouvoirs publics à avoir une vision de long terme.
« Nous n'auront pas d'amélioration immédiate en raison des nombreux problèmes de Northern », prévient toutefois son secrétaire général Mick Whelan, évoquant le retard de livraison du matériel roulant ou l'absence d'amélioration de l'infrastructure par le gouvernement.
Ce retour dans le giron public constitue un geste politique important pour le Premier ministre Boris Johnson qui n'a pas caché vouloir augmenter les dépenses publiques dans les régions défavorisées et anciens bastions travaillistes comme celles du nord de l'Angleterre où les conservateurs ont gagné du terrain lors des élections de décembre.
L'exploitation des chemins de fer a été privatisée au milieu des années 1990 au Royaume-Uni sous le gouvernement conservateur de John Major.
Ses résultats sont très controversés, les travaillistes et les syndicats mettant en avant les surcoûts, retards et problèmes liés au découpage de l'exploitation en une multitude de compagnies privées.
Par Ouest-France avec AFP (publié le 29/01/2020)
A lire sur le site Ouest France
Le ministère des Transports va retirer à Northern l'exploitation de ces lignes ferroviaires qui passeront entre les mains des pouvoirs publics le 1er mars.
Il s'agira de la seconde nationalisation de lignes ferroviaires en l'espace de deux ans pour un gouvernement conservateur après celle des lignes dans l'est de l'Angleterre en 2018 avec la fin du contrat d'exploitation de Virgin Trains East Coast.
Service « cauchemardesque »
Le ministère explique qu'il entend assurer une transition en douceur après Northern et restaurer la fiabilité de ses lignes pour les voyageurs.
Grant Shapps, ministre des Transports, avait qualifié début janvier le service sur ses lignes de « vraiment mauvais » et de « cauchemardesque » depuis 2016, date à laquelle Northern s'était vu confier cette franchise.
Northern, opérateur privé dont le propriétaire est l'allemand Arriva lui-même filiale de Deutsche Bahn, détenait la concession de ses lignes jusqu'en 2025.
Dans un communiqué, Arriva a dit « comprendre » la décision du gouvernement, attribuant les problèmes sur ces lignes à des « facteurs externes » comme la vétusté des infrastructures et les grèves.
Retards et annulations
Ce réseau très fréquenté du nord de l'Angleterre qui relie des grandes villes comme Manchester, Leeds, Liverpool et Newcastle, souffre de retards et d'annulations en série, particulièrement depuis la mise en place de nouveaux horaires en mai 2018.
Les syndicats ont immédiatement salué la décision du gouvernement, à l'image de l'organisation représentant les conducteurs de train, l'ASLEF, qui appelle les pouvoirs publics à avoir une vision de long terme.
« Nous n'auront pas d'amélioration immédiate en raison des nombreux problèmes de Northern », prévient toutefois son secrétaire général Mick Whelan, évoquant le retard de livraison du matériel roulant ou l'absence d'amélioration de l'infrastructure par le gouvernement.
Ce retour dans le giron public constitue un geste politique important pour le Premier ministre Boris Johnson qui n'a pas caché vouloir augmenter les dépenses publiques dans les régions défavorisées et anciens bastions travaillistes comme celles du nord de l'Angleterre où les conservateurs ont gagné du terrain lors des élections de décembre.
L'exploitation des chemins de fer a été privatisée au milieu des années 1990 au Royaume-Uni sous le gouvernement conservateur de John Major.
Ses résultats sont très controversés, les travaillistes et les syndicats mettant en avant les surcoûts, retards et problèmes liés au découpage de l'exploitation en une multitude de compagnies privées.
Par Ouest-France avec AFP (publié le 29/01/2020)
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