26 Jan 2016
La région de Poitou–Charentes, réputée pour son engagement dans la Bio, passe à la vitesse supérieure avec la conversion en bio de grandes exploitations ! C'est une véritable révolution qui sonne le glas de l'utilisation des pesticides dans toute une région.
Une vraie révolution
La région Poitou-Charentes a toujours fait figure de pionnière dans la Bio. Elle compte aujourd'hui 1040 producteurs avec un nombre de conversions qui a augmenté de 25% par rapport à 2014. Mais la grande nouveauté est que de grosses exploitations ont, elles aussi, franchi le pas ! C'est une vraie révolution positive pour l'environnement et la santé de tous ! Particulièrement pour ce qui concerne les céréaliers, grands utilisateurs de pesticides ! Leur réticence à passer au bio est désormais battue en brèche par leur intérêt économique. Ce qui change tout et balaie tout scepticisme vis à vis de la Bio.
Du petit exploitant aux managers
Lors du colloque " Grandes cultures bio " qui s'est tenu à Vouillé dans les Deux-Sèvres le vendredi 18 décembre 2015, Jean-Pierre Gouraud, coordinateur chez Agrobio, expliquait : "On est passé d'une agriculture de type militante aux managers qui aiment le défi. Le bio aujourd'hui, c'est un vrai marché demandé par les clients et qui n'arrive pas à suffire à la demande. De plus, économiquement, il est valorisant et surtout stable."
En agriculture bio, les prix ne sont pas fixés de la même façon. "Pour les céréales par exemple, en agriculture conventionnelle, les cours sont déterminés sur un marché de type boursier. Les agriculteurs ont constamment l'oeil rivé sur un ordinateur. En bio, ces cours sont fixes. Et qui plus est, supérieurs. Trois fois plus pour les céréales, même si le rendement à l'hectare est inférieur, cela vaut le coup."
La conversion en bio cependant n'est pas si aisée. "Notamment pour les céréaliers qui doivent apprendre à se passer de produits chimiques et phytosanitaires" explique-t-il.
Pour les aider, un pôle conversion comprenant les banques ou la Safer (aménagement foncier) a été créé. "Les banquiers ont parfaitement compris qu'aujourd'hui le bio était un mode de culture très crédible économiquement" précise-t-il.
Concernant la cohabitation avec l'agriculture traditionnelle, Jean-Pierre Gouraud explique qu'elle se passe plutôt bien et ajoute " Il est intéressant de noter un changement dans les mentalités. Aujourd'hui, l'agriculteur bio est respecté par les autres. Ce n'est plus ce type bizarre et un peu marginal qu'on regardait en rigolant. "
Souhaitons que cette révolution régionale s'étende au-delà de la région Poitou-Charentes ! Elle fera baisser les prix et sera profitable à l'environnement et à la santé de tous !
Par Jeannine Czech
Lire sur le site Bioaddict (12/01/2016)
Une vraie révolution
La région Poitou-Charentes a toujours fait figure de pionnière dans la Bio. Elle compte aujourd'hui 1040 producteurs avec un nombre de conversions qui a augmenté de 25% par rapport à 2014. Mais la grande nouveauté est que de grosses exploitations ont, elles aussi, franchi le pas ! C'est une vraie révolution positive pour l'environnement et la santé de tous ! Particulièrement pour ce qui concerne les céréaliers, grands utilisateurs de pesticides ! Leur réticence à passer au bio est désormais battue en brèche par leur intérêt économique. Ce qui change tout et balaie tout scepticisme vis à vis de la Bio.
Du petit exploitant aux managers
Lors du colloque " Grandes cultures bio " qui s'est tenu à Vouillé dans les Deux-Sèvres le vendredi 18 décembre 2015, Jean-Pierre Gouraud, coordinateur chez Agrobio, expliquait : "On est passé d'une agriculture de type militante aux managers qui aiment le défi. Le bio aujourd'hui, c'est un vrai marché demandé par les clients et qui n'arrive pas à suffire à la demande. De plus, économiquement, il est valorisant et surtout stable."
En agriculture bio, les prix ne sont pas fixés de la même façon. "Pour les céréales par exemple, en agriculture conventionnelle, les cours sont déterminés sur un marché de type boursier. Les agriculteurs ont constamment l'oeil rivé sur un ordinateur. En bio, ces cours sont fixes. Et qui plus est, supérieurs. Trois fois plus pour les céréales, même si le rendement à l'hectare est inférieur, cela vaut le coup."
La conversion en bio cependant n'est pas si aisée. "Notamment pour les céréaliers qui doivent apprendre à se passer de produits chimiques et phytosanitaires" explique-t-il.
Pour les aider, un pôle conversion comprenant les banques ou la Safer (aménagement foncier) a été créé. "Les banquiers ont parfaitement compris qu'aujourd'hui le bio était un mode de culture très crédible économiquement" précise-t-il.
Concernant la cohabitation avec l'agriculture traditionnelle, Jean-Pierre Gouraud explique qu'elle se passe plutôt bien et ajoute " Il est intéressant de noter un changement dans les mentalités. Aujourd'hui, l'agriculteur bio est respecté par les autres. Ce n'est plus ce type bizarre et un peu marginal qu'on regardait en rigolant. "
Souhaitons que cette révolution régionale s'étende au-delà de la région Poitou-Charentes ! Elle fera baisser les prix et sera profitable à l'environnement et à la santé de tous !
Par Jeannine Czech
Lire sur le site Bioaddict (12/01/2016)