24 Oct 2016
Le Premier ministre belge a appelé Donald Tusk pour lui signifier le « non » des deux régions et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
À l’entrée du comité de concertation État fédéral-entités fédérées, qui se tenait au Lambermont, plusieurs ministres se sont exprimés sur la possibilité d’obtenir un « oui » belge au Ceta, le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada. Certains affichant leur volonté de trouver des solutions. Ministre fédéral des Affaires étrangères, et à ce titre celui qui doit signer le traité, Didier Reynders (MR) assurait ainsi : « Il ne s’agit pas de faire plier quelqu’un. J’essaie de faire comprendre le bien-fondé de l’accord, pour que l’on puisse signer le Ceta. Nous avons été disponibles tout le week-end et nous allons voir, avec la Région wallonne, quelles sont les dernières demandes, afin de pouvoir avancer avec les partenaires européens. Je suis là pour trouver des solutions. »
Pas de sommet Union européenne-Canada
Même ton chez le vice-Premier CD&V, Kris Peeters : « On va écouter les demandes d’information pour peut-être trouver des solutions. Je suis toujours optimiste, même si trouver des solutions n’est pas toujours évident. »
Mais moins d’une heure plus tard, la réunion se soldait, comme on s’y attendait, par le constat de non-consensus : la Wallonie campe sur ses positions, ne pouvant accepter le traité en l’état. Résultat, puisqu’un gouvernement ne veut pas ratifier le traité, c’est la Belgique toute entière qui doit s’y refuser. À sa sortie du comité de concertation, Charles Michel a annoncé : « Nous ne sommes pas en état de signer le Ceta ». Le sommet Union européenne-Canada, prévu ce 27 octobre pour signer le Ceta en grande pompe, n’aura donc vraisemblablement pas lieu.
Voilà qui ne plaira pas à tous… À l’entrée de la réunion, Jan Jambon, vice-Premier N-VA, avait d’ailleurs manifesté son incompréhension face à l’attitude de la Wallonie et de sa majorité PS-CDH : « Je ne comprends pas qu’on attende les 15 derniers jours pour découvrir le problème. »
Souhait d’une base juridique contraignante
Mais du côté des Régions, les numéros un et deux du gouvernement wallon avaient, dans la foulée des bureaux de leur parti, laissé peu d’espoir en maintenant la ligne PS et CDH : pas de signature du Ceta tant que l’on n’a pas l’assurance que les avancées obtenues disposeront d’une base juridique contraignante. « Je suis constructif et déterminé », avait déclaré Paul Magnette (PS). Mais : « Notre position n’a pas changé. » Maxime Prévot, dans la foulée du communiqué CDH de ce midi, en appelait à Charles Michel : « Le Premier ministre est le Premier ministre de tous les Belges. Il doit donc porter les préoccupations de tous les Belges. Il y a eu des avancées ce week-end, mais il y a encore des éléments insatisfaisants et des vérifications à faire pour s’assurer de la force de contrainte juridique des éléments avancés. »
Quant au ministre-président bruxellois, Rudi Vervoort (PS), que l’on entend peu sur le sujet, il n’a pu que répéter : « La majorité à Bruxelles est particulière, ce qui empêche le gouvernement de trouver une solution. C’est pourquoi une majorité alternative a voté une résolution au parlement. »
Le Premier ministre Charles Michel tient, en ce moment, un point presse suite à ce comité de concertation.
Par Martine Dubuisson et Pascal Laurent
A lire sur lesoir.be (24/10/2016)
À l’entrée du comité de concertation État fédéral-entités fédérées, qui se tenait au Lambermont, plusieurs ministres se sont exprimés sur la possibilité d’obtenir un « oui » belge au Ceta, le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada. Certains affichant leur volonté de trouver des solutions. Ministre fédéral des Affaires étrangères, et à ce titre celui qui doit signer le traité, Didier Reynders (MR) assurait ainsi : « Il ne s’agit pas de faire plier quelqu’un. J’essaie de faire comprendre le bien-fondé de l’accord, pour que l’on puisse signer le Ceta. Nous avons été disponibles tout le week-end et nous allons voir, avec la Région wallonne, quelles sont les dernières demandes, afin de pouvoir avancer avec les partenaires européens. Je suis là pour trouver des solutions. »
Pas de sommet Union européenne-Canada
Même ton chez le vice-Premier CD&V, Kris Peeters : « On va écouter les demandes d’information pour peut-être trouver des solutions. Je suis toujours optimiste, même si trouver des solutions n’est pas toujours évident. »
Mais moins d’une heure plus tard, la réunion se soldait, comme on s’y attendait, par le constat de non-consensus : la Wallonie campe sur ses positions, ne pouvant accepter le traité en l’état. Résultat, puisqu’un gouvernement ne veut pas ratifier le traité, c’est la Belgique toute entière qui doit s’y refuser. À sa sortie du comité de concertation, Charles Michel a annoncé : « Nous ne sommes pas en état de signer le Ceta ». Le sommet Union européenne-Canada, prévu ce 27 octobre pour signer le Ceta en grande pompe, n’aura donc vraisemblablement pas lieu.
Voilà qui ne plaira pas à tous… À l’entrée de la réunion, Jan Jambon, vice-Premier N-VA, avait d’ailleurs manifesté son incompréhension face à l’attitude de la Wallonie et de sa majorité PS-CDH : « Je ne comprends pas qu’on attende les 15 derniers jours pour découvrir le problème. »
Souhait d’une base juridique contraignante
Mais du côté des Régions, les numéros un et deux du gouvernement wallon avaient, dans la foulée des bureaux de leur parti, laissé peu d’espoir en maintenant la ligne PS et CDH : pas de signature du Ceta tant que l’on n’a pas l’assurance que les avancées obtenues disposeront d’une base juridique contraignante. « Je suis constructif et déterminé », avait déclaré Paul Magnette (PS). Mais : « Notre position n’a pas changé. » Maxime Prévot, dans la foulée du communiqué CDH de ce midi, en appelait à Charles Michel : « Le Premier ministre est le Premier ministre de tous les Belges. Il doit donc porter les préoccupations de tous les Belges. Il y a eu des avancées ce week-end, mais il y a encore des éléments insatisfaisants et des vérifications à faire pour s’assurer de la force de contrainte juridique des éléments avancés. »
Quant au ministre-président bruxellois, Rudi Vervoort (PS), que l’on entend peu sur le sujet, il n’a pu que répéter : « La majorité à Bruxelles est particulière, ce qui empêche le gouvernement de trouver une solution. C’est pourquoi une majorité alternative a voté une résolution au parlement. »
Le Premier ministre Charles Michel tient, en ce moment, un point presse suite à ce comité de concertation.
Par Martine Dubuisson et Pascal Laurent
A lire sur lesoir.be (24/10/2016)